Au moins un an de prison avec sursis requis contre l'ex-directeur du CHU de Caen

Joël Martinez, directeur du CHU de Caen de 2007 à 2009, comparaît ce mardi devant le tribunal correctionnel de Caen pour des travaux de rénovation effectués sur son logement de fonction. Un peine minimum d'un an de prison a été requise à son encontre.

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Joël Martinez espérait échapper au procès. Déjà sanctionné en octobre 2014 par la Cour de Discipline Budgétaire et Financière pour les faits qui l'amenaient ce mardi au tribunal correctionnel de Caen, il avait déposé à l'ouverture de l'audience une question prioritaire de constitutionnalité au motif qu'on ne peut sanctionner deux fois un homme pour les mêmes faits. Le tribunal a rejeté sa requête et poursuiovi l'examen du dossier dans lequel l'ancien directeur du CHU de Caen était poursuivi pour atteinte à la liberté d'accès aux marchés publics et abus de confiance. Le ministère public a requis à son encontre une peine minimum de u an de prison avec sursis. De son côté, la partie civile, le CHU de Caen qui avait financé la rénovation des logements de fonction de Joël Martinez et de ses adjoints, a estimé son préjudice financier à 460 000 euros hors taxe et réclamé des dommages et intérêts.


L'ampleur de la facture s'explique par "les matériaux de grand standing utilisés et les changements constants de directives" qui ont amené à revenir sur certains travaux à la suite "de changements d'avis de Mme Martinez", a précisé le président du tribunal Christophe Subst, citant les enquêteurs.

La nouvelle cheminée ne plaît pas, elle est refaite une seconde fois, la couleur de la salle de bain non plus, elle est repeinte à nouveau.



Et même chose pour les radiateurs horizontaux qui succèdent aux nouveaux radiateurs verticaux, ou les bacs à douche. Et "à chaque fois il y a double facturation", a poursuivi le président du tribunal.

"L'argent coule à flots", a lancé M. Triaulaire, alors que le CHU se trouve "dans un contexte de déficit structurel". "67.000 euros de peinture! Je quitte la magistrature et je m'installe peintre moi !", a ironisé le président du tribunal.

Les travaux se sont au final monté "au double de la valeur de la maison" selon l'avocat du CHU, Olivier Langeard, estimant le préjudice à 467.434 euros.
"Je ne pouvais pas être partout. Le CHU c'est 6.000 agents. J'avais d'autres dossiers. L'amiante c'était un poids", s'est défendu à la barre Joël Martinez.
Le prévenu, révoqué pour ces faits par son administration, a dit "regretter profondément" avoir été "léger" sur le dossier des logements qu'il considérait alors comme "éminemment secondaire".

Pour l'Inspection générale des affaires sociales, la "responsabilité" de M. Martinez est "accablante".
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