Les correcteurs du baccalauréat ont entamé un mouvement de grève lundi pour protester contre la réforme du bac. Par conséquent, ils ne transmettent pas leurs notes. Le rectorat de l'académie de Caen-Rouen tente de rassurer. Mais que risquent les examinateurs ? Quelle solution pour les candidats ?
Pas d'inquiétude pour les candidats de l'académie de Caen. Ce jeudi matin, le rectorat a reçu toutes leurs notes d'examen. En revanche, cela coince toujours de l'autre côté de la Seine. La rectrice, Christine Gavini-Chevet, s'est rendue à Rouen pour rencontrer les professeurs et les amener à la raison.
Le Ministère de l'Education Nationale l'assure : "tous les candidats auront leurs résultats". Le ministre Jean-Michel Blanquer a même sorti l'artillerie financière pour dissuader les récalcitrants. La date butoire approche, ils doivent rendre leurs notes aujourd'hui, sinon ?
" Ceux dans cette situation sont considérés comme des grévistes à partir du jour où ils ont reçu les copies jusqu'à maintenant. Cela correspond à un retrait de salaire de dix jours et c'est dissuasif. "
Quelle solution pour les candidats ?
Du côté rouennais, "une petite minorité" serait concernée, indique le rectorat. Et si le mouvement perdure, Jean-Michel Blanquer a indiqué : "La solution est de donner le note du contrôle continu à l'élève à titre provisoire", ce qui permettra d'avoir un résultat et d'assurer au candidat d'aller au rattrapage. Si la note de la copie est meilleure, ce sera cette dernière qui sera retenue" au bout du compte, a-t-il précisé, "sinon on garde la note de contrôle continu".
Pourquoi les professeurs sont-ils en grève ?
A Caen, les professeurs de philosophie font part de leurs inquiétudes, dans ce reportage réalisé lundi. Depuis, tous les professeurs ont rentré leurs notes pour ne pas pénaliser les élèves.
A propos de leur matière : "Les élèves passeront leurs épreuves de spécialités en mars. On peut craindre un certain dillettentisme et un manque de concentration pendant le dernier trimestre."
A propos du contrôle continu qui représentera 40% de l'examen : "Les élèves seront toujours sous la pression de l'examen. Nous serons dans un temps d'évaluation permanente. Et on aura du mal à les mettre en situation de formation"
A propos de l'aspect économique de la réforme : "Dans les enseignement en tronc commun, on peut craindre d'avoir 35 élèves par classe"