Depuis cinq ans, l'association "Caen Au pied du Mur" incite les habitants à fleurir les trottoirs. Elle vient de signer un partenariat avec la Ville qui s'engage à ne pas désherber les parcelles de bitume végétalisées.
Alors que le gouvernement présente ce mercredi 4 juillet les premières mesures de son plan biodiversité, avec notamment "l'objectif de zéro artificialisation net des sols", selon le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, des Caennais, à leur manière, tente depuis cinq ans de remettre un peu de nature au coeur de la ville. Rue Belvédère, tous les trois-quatre mois, des ateliers jardinage réunissent les habitants du quartier sur le trottoir. Ces "Tistou les pouces verts" investissent les fissures du bitume pour y planter des fleurs et des plantes.
En voyant les mauvaises herbes pousser devant sa maison, Sylvain Girodon a eu l'idée de créer une association, "Caen au pied du mur", pour redonner des couleurs au béton. Aujourd'hui, le végétal s'est épanoui sur les trottoirs d'une quinzaine de rues. L'association a récemment noué un partenariat avec la Ville: celle-ci s'engage à ne pas désherber les parcelles de trottoirs cultivées par les membres de l'association. "Il y a plusieurs idées derrière tout ça, à la fois la volonté de plus en plus d'habitants de voir du végétal en ville mais aussi le fait que les collectivités n'ont plus le droit d'utiliser les produits phytosanitaires", explique Nicolas Joyau, adjoint au maire de Caen en charge de l'Environnement.
En parallèle, l'association "Caen au pied du mur" cherche des ambassadeurs pour essaimer son projet aux quatre coins de la ville.
Reportage de Florent Turpin et Stéphanie Lemaire
Jean-François
Antoine
Sylvain Girodon, président de l'association "Caen Au pied du Mur"
Nicolas Joyau, adjoint au maire de Caen en charge de l'Environnement