L'édition 2024 de la foire internationale de Caen s'est achevée ce dimanche 29 septembre au soir. Selon son directeur, David Brad, la fréquentation pourrait être encore meilleure que l'édition précédente qui avait été portée par le Japon.
Quelques heures avant la fermeture des portes ce dimanche 29 septembre, David Brad, le directeur de la foire internationale de Caen avait le sourire. Selon ses premières estimations, l'édition 2024 s'annonce comme un excellent cru, malgré une météo peu clémente.
Quel premier bilan tirez-vous de cette édition 2024 de la foire de Caen ?
Le bilan à chaud est plutôt positif (on attendra de voir tous les retours, tous les indicateurs). La météo ne nous a pas épargnés cette semaine mais globalement ce qu’on se dit c’est qu’on a été plus fort. La fréquentation a plutôt été excellente, on le voit encore ce dimanche (dernier jour). On a pris des risques, on a été ambitieux, on a commencé par un zénith, on a enchaîné par des spectacles toute la semaine avec des enjeux de fonctionnement. Donc oui, on est plutôt rassurés ce (dimanche) soir parce que je pense que l’audace et les paris qu’on a faits ont payé, ont su séduire.
L'an dernier, le Japon avait boosté la fréquentation (entre +20 et +30%). Le Canada a-t-il relevé le défi ?
L’an dernier, le prestataire, qui certifie nos chiffres, m’avait dit : attention, vous verrez l’année prochaine, vous avez fait le Japon et sur tous les sites qu’on gère au niveau national, le Japon traditionnellement fait qu’on a un vrai effet (sur la fréquentation) donc l’année prochaine, ça va être dur. Force est de constater qu’on est plutôt pas mal. Je n’ai pas encore les chiffres, mais je pense qu’on sera un petit peu au-dessus de l’année dernière. Donc, c’est une vraie performance.
On a pu entendre que cette foire 2024 était un peu en retrait : qu’est ce qui explique cette performance ?
L’ambition dont je parlais tout à l’heure : démarrer par un concert, de pouvoir ensuite faire une programmation où on a des choses tous les jours. Rien qu’hier (samedi), on a commencé par le concours agricole des Charolais, on a la patinoire qui était ouverte 24/24, on a l’exposition, on a eu également le feu d’artifice et j’en oublie. Ça a été le cas tous les jours de la foire, on n’a pas eu un ou deux temps forts, ça a été le cas régulièrement, tous les jours de la foire. La météo donne ce sentiment que ça a été un peu dur. La presse a parfois été "inspirée" d’aller voir des exposants à l’extérieur qui forcément sous l’eau n’ont pas le sourire et on peut le comprendre. Mais premier week-end était excellent, c'était encore mieux ce week-end. Quelque part, on finit en beauté. Les paris, l’audace ont payé. On est ravis. Même s’il faut encore attendre un peu pour voir à quel niveau on peut avoir le sourire.
Qu’est ce qui fait venir les gens à la foire de Caen ?
Si on avait la recette, on l’appliquerait de manière scientifique. C’est très très compliqué. C’est un mélange d’animations, d’expérience. Moi, ici, j’ai des enfants qui ont fait du patin à glace pour la première fois. J’ai des enfants qui ont vu des vaches pour la première fois, qui ont caressé des chevaux. L’idée c’est de faire vivre des expériences, qu’on imprime ça et que, quelque part, on ait envie de s’évader. Le Canada comme le Japon sont des thèmes qui invitent à l’évasion. On essaye de mettre tout ça bout à bout, dans la programmation, de faire en sorte qu’il y en ait pour tout le monde : du sport, de la culture, de la découverte.
Mais c’est très très dur de communiquer sur une foire. Si je fais un salon spécialisé, comme le tatouage par exemple, c’est très facile : je parle à une communauté, ils viennent, ils se reconnaissent. Là, je parle à tout le monde, à 360 degrés, de 7 à 77 ans. La recette, je pense, a plutôt bien pris cette année mais il faut rester humble. L’année prochaine, on essaiera de faire des choses encore plus surprenantes. Mais cette année, on a de quoi être satisfait.
Propos recueillis par Erwan de Miniac