Deux bombes de la seconde guerre mondiale ont été découvertes au début de l'été sur un chantier à proximité de l'hippodrome de Caen. L'opération de désamorçage a débuté ce dimanche 2 septembre au matin. Elle s'est achevée en début d'après-midi.
Selon les démineurs de Caen, ces derniers mois ont été intenses avec "presque trente désamorçages sur une année courante". Et les voilà de nouveau sur le terrain ce dimanche 2 septembre. Deux bombes de la seconde guerre mondiale ont été découvertes fin juin et début juillet sur un chantier à proximité de l'hippodrome de Caen et de la préfecture, deux bombes anglaises "GP" de 250 kilos dont 70 d'explosifs. Un périmètre de sécurité d'un rayon de 270 mètres a été établi autour des engins explosifs.
L'évacuation du secteur a débuté ce dimanche à 8 heures. Environs 1200 personnes sont concernées Une centaine de policiers nationaux et une trentaine de policiers municipaux ont passé le quartier au peigne fin, porte à porte, maison par maison, appartement par appartement. "Plus personne ne se trouver à l'intérieur, personne ne doit circuler", explique Sandy Voyen de la préfecture du Calavdos, "éventuellement, certaines personnes peuvent signer une décharge de responsabilité si elles en souhaitent pas évacuer mais elles doivent rester dans leur logement, volets fermés, fenêtres ouvertes et lumière éteinte". Une vingtaine de personnes évacuées ont été accueillies à l'Hôtel de ville.
Sur le chantier, les deux bombes ont été entourées par des murs de ballots de paille. Quatre démineurs, deux de Caen et deux de Metz, ont débuté leur travail vers 10 h 30. Malgré la fréquence de ce type d'interventions dans la région, "ce n'est pas une opération de routine, c'est une opération très dangereuse pour nos collègues démineurs", insiste Sandy Voyen. "Lorsqu'on va dévisser le système de mise à feu, il peut y avoir migration d'explosifs sur les filtages, donc le démontage doit se faire délicatement avec une lubrification constante pour éviter la friction de ces sels chimiques qui pourraient initier l'explosif", explique Olivier, l'un des démineurs caennais.
Reportage de Quentin Cézard et Anaëlle Blanchard
"Toutes les munitions sont encore dangereuses 70 ans après", souligne Sandy Voyen, "elles tuent encore malheureusement, elles encore tuer cette année. Les personnes trouvant des munitions ne doivent pas hésiter: elles appellent immédiatement la préfecture ou les forces de l'ordre via le 17. Et ne doivent surtout pas y toucher". Le périmètre de sécurité devait être levé au plus tard vers 16 heures. Finalement, la circulation a été ratblie dans le quartier en début d'après-midi. Au total, près de 200 personnes ont été mobilisées sur cette opération.