Festival de cinéma "Altérités" : Ambitieux et parfait pour les curieux !

Pendant trois jours, vous pourrez "VOIR" le monde, redécouvrir des histoires insolites, grâce au festival de cinéma "Altérités". C'est la première édition d'un genre peu connu mais qui mérite de l'être,"le film ethnographique" . Rencontre avec son organisatrice, Karine Le Petit.

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Proposer des films tournés à hauteur d’hommes et qui donnent à voir et à penser la diversité des sociétés humaines

Un beau programme en perspective :
  • Neuf films qui vous emmèneront en Belgique, en Afrique et à Aunay-sur-Odon
  • des rencontres avec des auteurs, des cinéastes et des chercheurs.
  • un Hommage à Jean Rouch, qui aurait eu cent ans cette année.

Rencontre avec Karine Le Petit est responsable de l'etho-pole à Caen, elle organise cette première édition.


-Rappelez-nous ce qu'est l'éthnologie ?
"C'est la science de l'autre, de la différence culturelle, d'où le titre du festival "Altérités". C'est un temps d'immersion assez long, au moins une année, pour étudier une culture ou une société (paysanne, maritime).  Il faut beaucoup de temps pour que l'étrangeté réciproque se transforme en une certaine familiarité. Nous cherchons à avoir une vision complète et non superficielle de l'autre."

D'Aunay-Sur-Odon à l'Afrique ...

"L'ethnologie, c'est l'exotisme mais c'est aussi le proche. Nous allons d'ailleurs accueillir Jeanne Favret-Saada, qui est une très grande ethonologue. On a beaucoup de chances de l'avoir. Elle a travaillé sur la sorcellerie dans le bocage normand à la fin des années 70." 
Un film de René Allio © Les Films du Losange

Jeanne Favret-Saada interviendra notamment vendredi 10 mars à 17H15, après le film "Moi, Pierre Rivière", projeté à 14H00 à la bibliothèque Alexis de Tocqueville. 

Synopsis : "Une fiction inspirée de faits réels. Le 3 juin 1835 à Aunay-sur-Odon, Pierre Rivière, un jeune paysan de vingt ans, égorge à coups de serpe sa mère, sa sœur et son jeune frère. A peine emprisonné, le meurtrier, que la plupart des témoins décriront comme un garçon au comportement étrange, voire sous les traits d’un idiot, entreprend la rédaction d’un épais mémoire, texte d’une stupéfiante beauté, véritable autobiographie dans laquelle il expose les raisons qui l’on conduit à son geste : délivrer son père des « peines et afflictions » que lui faisait subir son épouse depuis le premier jour de leur mariage…"

2- Pourquoi avez-vous crée ce festival ? 
"Nous voulions ouvrir le regard, le rendre plus curieux sur la culture de l'autre. Prendre conscience que nous sommes une culture parmi d'autres. D'ailleurs, ce que partage très bien tous les peuples du monde c'est un certain ethnocentrisme et nous voulons essayer d'atténuer cela. Car, on a des sujets universels. Quand on va parler jeudi soir des juges de paix à Bruxelles et du film de Jean Rouch au Niger, on se rend compte qu'ils traitent du même problème, les difficultés au sein du couple, ils ont différentes façons de le résoudre. Finalement, c'est vraiment se situer dans la diversité des cultures et dans l'unité de l'homme !"

C'est vraiment se situer dans la diversité des cultures et dans l'unité de l'homme !

Un grand-père collabo, une grand mère déportée

Ne manquez pas aussi la rencontre de Samedi avec Leïla Férault, héritière d’une histoire familiale complexe qui, à l’image de l’Histoire nationale, est à la fois porteuse de la mémoire des déportés et de celle de la collaboration. A travers ce diptyque intime et familial, la réalisatrice s’interroge sur le rôle que peut jouer sa génération en soulevant les non-dits parfois douloureux de la mémoire..

Leïla Férault, l’héritière d’une histoire familiale complexe


Elle présente deux films :
  • "Bon papa, un homme sous l’Occupation"
À la recherche du passé obscur de son grand-père paternel, la réalisatrice nous plonge dans la France vichyste de la « Révolution Nationale ». À travers l’engagement d’un homme ordinaire se révèle une partie de l’histoire refoulée des Français. Cette traversée se heurte au silence et à l’évitement de la petite à la grande histoire pour enfin faire advenir la parole.


  • Les ombres, un conte familial
Edouard Rosenblatt naît en 1944 en Pologne, dans l'étable de paysans où se cachaient ses parents. Son père le dépose sur une fenêtre, avant d'être abattu par les Allemands et jeté dans une fosse dans la forêt. Après la guerre, émigrée en France, sa mère négocie durement le retour d'Edouard avec la famille polonaise qui l'a recueilli. Elle épouse un homme qu'elle dit être le père. Quarante-six ans plus tard, Edouard Rosenblatt érige un cénotaphe : un tombeau vide, sans corps, pour son père inconnu...

Informations pratiques : 

La programmation s’étend du jeudi 9 au dimanche 12 mars : l’après-midi à la bibliothèque Alexis de Tocqueville (gratuit), et le soir au cinéma Lux (4,50 € par soirée ou 10 € le pass trois soirées).

Pour en savoir plus sur la programmation : www.festivalalterites.com
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