Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a présidé une cérémonie à Caen (Calvados) ce jeudi 2 mai pour honorer l'engagement de Belaïd Allek, tué sur la route le 26 avril dernier : "Il est mort en uniforme, sur sa moto".
Devant le cercueil recouvert du drapeau tricolore que ses camarades ont porté, le ministre évoque la mémoire de ce gendarme. Il arborait "le sourire qui éclaire le visage de ceux quis avent pourquoi ils se lèvent le matin". Belaïd Allek était entré à l'école de gendarmerie en 1996. "Il avait l'âme bleue et le coeur droit", insiste le ministre.
Le vendredi 26 avril, "un vendredi comme tant d'autres", le maréchal des logis chef était en mission sur la RN13. Près de bayeux, il prend en chasse un véhicule en infraction. "Son camarade et lui s'en approchent comme ils l'ont fait mille fois pour appréhender le chauffard", raconte Gérald Darmanin. Les gendarmes au garde-à-vous écoutent, dans un silence de plomb.
"Le chef Allek passe devant en accélérant (...). Dans la vitesse ce jour-là, en quelques secondes, tout bascule. L'accident est là, la glissière, la chute. Son binome a tout fait pour le ramener à la vie (...). Son sourire est au ciel pour l'éternité".
Peu avant la cérémonie, le ministre s'était entretenu en privé avec Karine, sa femme et Chloë, sa fille. Au micro, il a rendu hommage aux familles des gendarmes qui au gré des mutations "quittent une caserne pour une brigade, une brigade pour une caserne" et qui "embrassent la gendarmerie".
Le marechal des logis chef a été promu au grade d'adjudent-chef à titre posthume. Gérald Darmanin et Elizabeth Borne - l'ancienne Première ministre est députée du Calvados - l'ont aussi fait chevalier dans l'Ordre national du mérite. "Il était conscient de son devoir et des risques qu'il prenait".