Olivier Pickeu prend officiellement ce samedi la présidence du stade Malherbe de Caen. Un club que l’ancien footballeur connaît bien, pour y avoir lui-même joué, il y a une trentaine d’années.
"Je me sens bien ici, à Caen. Pourquoi, je ne sais pas. Je dois avoir un côté Viking", plaisantait le footballeur Olivier Pickeu au micro de France 3 Normandie en 1991, alors qu’il venait tout juste de réintégrer le club de Caen pour la troisième saison. C'était il y a 29 ans, presque jour pour jour et il faut croire que son attachement à la ville – et au club – ne s’est pas estompé puisqu'il prend ce samedi la présidence du Stade Malherbe de Caen.
L'ancien footballeur succède ainsi à Fabrice Clément, mis à l’écart il y a une dizaine de jours après la reprise du club par Oaktree et Pierre-Antoine Capton.
Dans un entretien accordé à France 3 le 19 août, l'ex-président était d'ailleurs revenu sur cette démission contrainte :
"Je ne démissionne pas, on m'a demandé de partir. Je suis amer mais pas aigri."
— France 3 Normandie (@F3bnormandie) August 19, 2020
Fabrice Clément, futur ex-président du @SMCaen revient sur sa mise à l'écart de l'organigramme du club normand une fois la reprise par Oaktree et Pierre-Antoine Capton actée. #SMCaen #TeamSMC pic.twitter.com/WijxGVcfRv
De joueur caennais à président du Stade Malherbe
C’est à l’âge de six ans qu’Olivier Pickeu commence le foot, près d’Armentières (Nord), sa ville natale. Aspirant footballeur professionnel, il intègre à 16 ans l’institut national du football. Puis, en 1989, il signe pour deux saisons à Caen comme stagiaire mais il est prêté à Tours un an après pendant son service militaire. Il réintègre l'équipe de Caen en 1991.Nous l'avions interviewé en 1991, alors qu'il venait de réintégrer le club de Caen :
Olivier Pickeu n'est pas novice dans la gestion de club puisqu'il a fait partie de l’organigramme d’Angers SCO dont il était le manager général pendant 14 ans. Mais il a été mis à pied en mars 2020 puis licencié pour "faute grave" le 15 juillet dernier. Une décision que l'ancien footballeur avait contesté "avec la plus grande fermeté" dans un communiqué.
"Les conditions de cette relation n’étaient plus réunies", avait alors déclaré Fabrice Favetto-Bon, ex-directeur général du club, sans apporter davantage de précisions. Le président du club angevin Saïd Chabane lui reprochait, quant à lui, "une série de griefs qui constituent des fautes graves, caractérisées et répétées qui sont de nature à porter atteinte aux intérêts du club", selon nos confrères de France.tv Sport.
Un club en difficultés financières
Cette nomination intervient dans un contexte économique bien particulier pour le club. Malherbe n’avait jusqu’à présent pas d’actionnaire principal : c'est un groupe d'actionnaires, le "SMC 10", qui se partageaient, à parts égales, 80% du capital et le club des 50, les petits actionnaires, possédaient les 20 % restants.Mais, en raison de difficultés financières, Malherbe voit son actionnariat profondément modifié : il est repris par Oaktree, un fond d'investissement basé à Los Angeles et Pierre-Antoine Capton, chef d'entreprise normand et créateur de 3e œil Productions, société française de production audiovisuelle, de théâtre et de cinéma.
