Ruée vers les activités de loisirs avant l'instauration du pass-sanitaire

Parcs d'attraction, zoos... autant d'activités de plein air qui, visiblement, ont la cote auprès des Normands. Le pass-sanitaire, obligatoire à partir du 21 juillet 2021, y serait sans doute pour quelque chose ! Explications.

Un ciel dégagé, 21 degrés affichés au thermomètre... la journée est idéale pour venir profiter des attractions de Festyland, le parc situé à Carpiquet, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Caen. Venus entre amis ou en famille, les visiteurs sont très nombreux, ce jeudi 15 juillet 2021.

"Nous comptons déjà 3.000 entrées à 13 heures et les visiteurs continuent d'arriver", informe le directeur du parc d'attractions, Alexandre Lair

Ces chiffres correspondent à "une moyenne haute" pour la saison, reconnait le directeur. Bien supérieurs à ceux des jours précédents. 

"Il y a un effet météorologique : il n'a pas fait beau au début du mois de juillet, alors forcément aujourd'hui nous récupérons les personnes qui ont décalé leurs visites pour profiter des beaux jours. Mais il y a aussi, probablement un effet "pass-sanitaire"

"On risque de perdre 50% à 70% de nos visiteurs"

Suite aux annonces du président de la République, à compter du 21 juillet, le pass-sanitaire - qui comporte soit un test PCR négatif, soit un certificat de vaccination complet - sera désormais obligatoire dans les lieux de culture et de loisirs rassemblant plus de 50 personnes. Y compris dans les parcs d'attractions.

Entre les récalcitrants à la vaccination qui ne pourront plus accéder à ces espaces et la logistique qui accompagne ces annonces, le directeur de Festyland craint pour sa trésorerie. 

Les délais sont courts pour nous. Il faut réorganiser la gestion de flux de visiteurs en intégrant la vérification du pass-sanitaire. On a du mal à quantifier l’impact financier mais il sera là c’est évident.

Alexandre Lair, directeur de Festyland

Ce constat est également partagé par Guillaume Ourry, directeur du Zoo de Zurques, à 40 kilomètres de Caen. 

"On va devoir mettre en place des mesures très contraignantes pour nos équipes et pour les visiteurs également. D’après les prévisions, on risque de perdre 50% à 70% de nos visiteurs. La trésorerie se fait, pour nous, sur les mois de juillet et août. Si on ne fait pas une bonne saison, on aura beaucoup de difficultés à l’hiver 2021", regrette-t-il.

Pass-sanitaire reporté pour les mineurs

Du côté des visiteurs que nous avons rencontrés, le pass-sanitaire apparait plutôt comme une bonne idée. 

"Au début j'ai cru que ça allait gâcher mes vacances ! Mais au final je trouve que c'est très bien. J'ai décidé de me faire vacciner", confie Lilou, 15 ans.

Mathéo lui, n'a pas hésité longtemps non plus. "Je vais me faire vacciner pour sortir de là. Parce qu’on en a marre !", s'exclame-t-il, appuyé par son ami Cameron. 

Au zoo de Jurques, la clientèle est principalement "familiale", composée de très jeunes enfants, accompagnés de leurs parents. L'instauration du pass-sanitaire pour les enfants de 12 ans et plus, a été perçue comme un coup dur pour le directeur du zoo.

Bonne nouvelle pour lui : ils se sont vus accorder un sursis. Pour eux, le pass-sanitaire deviendra obligatoire à la fin du mois d'août et non pas, au 21 juillet comme leurs aînés. Une mesure soutenue par Guillaume Ourry qui espère pouvoir compter sur la présence des plus jeunes, d'ici la fin de l'été. 

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