Le procès en appel du groupe Bouygues TP et de quatre autres entreprises pour travail dissimulé sur le chantier de l'EPR. La CGT, partie civile, attend des sanctions plus lourdes que celles prononcées par le tribunal correctionnel de Cherbourg l'an dernier.
La CGT avait appelé à un rassemblement ce lundi matin à 10 h 30 devant la cour d'appel de Caen où débutait le procès en appel du groupe Bouygues TP et de quatre autres entreprises pour travail dissimulé sur le chantier de l'EPR entre 2008 et 2012. En juillet 2015, le tribunal correctionnel de Cherbourg avait condamné le géant du BTP à une amende de 25 000 euros (le parquet, lui, avait demandé 150 000 euros).
L'entreprise avait décidé de faire appel du jugement, tout comme le syndicat, partie civile dans ce dossier. "Nous attendons que la cour d'appel confirme le jugement qui a été pris par le tribunal de Cherbourg mais aussi que les sanctions, infligées à ces entreprises qui ont détourné le droit social, soient suffisamment dissuasives", a déclaré ce matin Jean-François Sobecki, coordinateur CGT sur le chantier EPR, "Or ce n'est pas le cas car l'amende de 25 000 euros n'est qu'une goutte d'eau par rapport aux plus de 3 millions d'euros de cotisations sociales qui ont été détournées dans cette affaire". Le procès doit se poursuivre jusqu'à mercredi, jour des plaidoiries. Le jugement sera mis en délibéré.
Reportage de Jean-Yves Gélébart et Gildas Marie
Intervenant:
- Jean-François Sobecki, coordinateur CGT sur le chantier EPR