VIDÉO. "Le combat doit continuer" : Philippe Duperron dédie sa vie à la lutte contre la radicalisation

Ce week-end se tient, au Mémorial de Caen, le traditionnel concours de plaidoiries des avocats. Ce samedi 16 mars, ces derniers ont plaidé sous l'œil averti de Philippe Duperron. Cette figure de la défense des droits de l'homme s'est engagée dans la lutte contre le terrorisme suite au décès de son fils dans l'attentat du Bataclan.

Son parcours, fait de larmes et de sang, l'a forgé. Philippe Duperron était avocat. Il préside aujourd'hui l'association 13Onze15. Comme le 13 novembre 2015. Le jour où il a perdu son fils. Une annonce qui retentit comme une déflagration, et qu'il raconte aujourd'hui.

Thomas sortira vivant du Bataclan vers 22 heures. Mais il est atteint de deux balles mortelles, il s'effondrera sur le trottoir, sera conduit à l'hôpital. À 5 heures, le samedi 14 novembre, son décès est constaté. Et ce n'est que le dimanche 15 en début d'après-midi que nous apprendrons que nous ne le verrons plus vivant.

Philippe Duperron

le 16 mars 2024 au Mémorial de Caen

Continuer le combat

Sorties du fond des tripes, telles un cri, les plaidoiries des avocats, cette année, sont écoutées et observées avec attention par Philippe Duperron. Car il est à la fois avocat et victime, et est parvenu à faire de sa détresse un combat, dédiant désormais sa vie à prévenir la radicalisation.

"Ce dont je me sens moi aussi investi, c'est de porter la parole des victimes et porter la parole de la société contre les atteintes qui lui sont portées par les terroristes djihadistes", explique-t-il. "On le voit aujourd'hui, ça a été le cas en 2015 mais c'est encore beaucoup plus récemment le cas avec les assassinats de Samuel Paty, puis de Dominique Bernard à Arras en 2023."

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Philippe Duperron, une vie de combats. ©France 3 Normandie

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Avec des mots chargés, Philippe Duperron vient ici défendre la liberté d'expression et transmettre sa lutte aux jeunes générations. "Je crois que ça n'est pas parce que le combat est difficile qu'il faut baisser les armes. Au contraire, il faut les garder à la main et continuer."

Sur la façade du Mémorial de Caen, une phrase est inscrite : "La douleur m'a brisé, la fraternité m'a relevé". Des mots qui font, décidément, écho à l'histoire personnelle de Philippe Duperron.

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