A partir de ce vendredi 1er mars, le centre Juno beach, mémorial canadien, présente l'exposition "Grandes femmes dans la guerre, 1939-1945", un coup de projecteur sur 16 femmes, et des millions d'autres, qui ont joué un rôle glorieux ou modeste durant cette période.
Des héroïnes de l'ombre. Dans les manuels d'histoire, les noms sont bien souvent masculins. Et pourtant, l'histoire avec un grand H ne s'écrit pas qu'avec une seule moitié de l'humanité. Durant le seconde guerre mondiale, plus de 50 000 femmes ont servi dans les Forces armées canadiennes. A Courseulles-sur-Mer, le centre Juno beach, le mémorial canadien de ce conflit a choisi de braquer ses projecteurs sur la contribution féminine à la victoire des alliés à travers l'exposition "Grandes femmes dans la guerre" présentée au public à partir de ce vendredi 1er mars.
L'exposition présentée au centre Juno beach met en avant 16 femmes, des militaires mais aussi des ouvrières ou des mères de familles pleurant leurs fils, des Canadiennes mais aussi des Européennes, dont une Allemande et une Autrichienne, figures, dans leurs pays, de la résistance au nazisme. Parmi ces 16 héroïnes figure une Normande, Madeleine Verly qui a rejoint la Résitance en 1942. "Elle a profité du fait qu'elle soit assistante sociale à la SNCF pour pouvoir se déplacer et transporter des messages à droite et à gauche, c'est comme ça qu'elle s'est rendue utile à cette époque-là", raconte Jean-Marie Cousin,petit-neveu de Madeleine Verly.
A travers ces 16 femmes, l'exposition parle des millions d'autres qui ont joué un rôle durant la seconde guerre mondiale et que les manuels d'histoire ont parfois oublié. "Elles ont toutes en commun dans leurs parcours c'est qu'une fois la guerre terminée, le cours de la vie normale reprend, elles acceptent de vivre sans reconnaissance officielle. La reconnaissance officielle va venir très tard et parfois jamais", explique Marie-Eve Vaillancourt, responsable expositions et développements du Centre Juno Beach Canada. L'exposition, à sa manière, tente de réparer cet oubli.