Le club de polo de Deauville célèbre cette année ses 110 ans. Son tournoi s'achève ce dimanche 27 août. Parmi les meilleurs joueurs français, le Normand Pierre-Henri Ngoumou qui élève lui-même ses propres chevaux pour la compétition.
C'est un sport confidentiel mais pourtant millénaire. Né en Asie centrale il y a plus de 2000 ans, le polo a été redécouvert par les Britanniques au XIXe siècle en Inde qui lui ont donné ses règles actuelles. Mais aujourd'hui, sur les terrains, se sont les Argentins qui mènent la danse.
Sur la planète polo, la France occupe le 5e rang avec un bon millier de joueurs et 3000 pratiquants selon la fédération (chiffres collectés par nos confrères des Echos) et une capitale: Deauville. Le club de la ville normande célèbre ses 110 ans cette année. Il fut le premier dans notre pays et accueille jusqu'à ce dimanche les prestigieux tournois de la Coupe d'or et de la Coupe d'argent.
Reportage de Catherine Berra et Charles Bézard
Intervenants:
- Pierre-Edouard Mazery, président du Deauville International Polo Club
- Justine Jacquemot, Deauville International Polo Club
Parmi les meilleurs joueurs pro de polo en France, on compte Pierre-Henri Ngoumou. A Deauville, le jeune homme de 29 ans, surnommé "Pedrito" dans le milieu, est un peu "à la maison". Il y a cinq ans, il a fait l'acquisition du haras du Houlley, à Courtonne-la-Meurdrac, près de Lisieux. Car le joueur de polo est également éleveur.
Le polo demande aux animaux d'intenses efforts. La pratique de cette discipline à haut niveau nécessite donc de disposer de plusieurs chevaux. Ainsi, la Coupe d'or de Deauville se joue en cinq périodes de 7 minutes. Il faut compter 8 chevaux par joeur et par match. Un prérequis qui a un coût. L'élevage apporte à Pierre-Henri Ngoumou une source de revenu.
Mais c'est aussi pour l'un des meilleurs joueurs français de former ses propres "coéquipiers". Il est le seul à le faire en France. Et pour y parvenir, l'éleveur s'inspire du pays roi de la discipline, l'Argentine. Si bon nombre de chevaux de polo sont des purs-sangs, le jeune homme s'est lancé depuis 10 ans dans l'élevage d'une race dédiée à ce sport avec des mères argentines et des pères pur-sang.
Reportage de Catherine Berra et Charles Bézard