Exposition : la Normandie rend à son tour hommage au peintre David Hockney à Pont-L'Evêque

On dit de lui qu'il est le peintre le plus cher du monde. David Hockney a posé son chevalet et ses pinceaux en Normandie il y a deux ans. Une exposition retraçant une large partie de sa carrière est proposée tout l'été aux Dominicaines, à Pont-L'Evêque.

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"Il n'est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Il est d'une famille très modeste de Bradford, dans le Yorkshire", rappelle Patrick Cotensin, de la galerie Lelong and Co Paris. Et pourtant, à 84 ans, David Hockney est aujourd'hui le peintre contemporain le plus cher au monde. "C'est en voyant son père, appliqué avec son pinceau et ayant visiblement du plaisir à peindre des cadres de bicyclettes qu'il s'est dit que la peinture devait être quelque chose de chouette."

L'histoire est belle. La carrière l'est tout autant. Et c'est ce que proposent de découvrir ou redécouvrir durant tout l'été les Dominicaines à Pont-L'Evêque. "C'est une petite rétrospective", indique modestement Patrick Cotensin, l'un des artisans de cette exposition, "mais on arrive néanmoins, à travers les oeuvres choisies, à couvrir une sur une cinquantaine d'années la carrière de David Hockney à travers des éléments qui sont constants dans son travail à savoir le portrait, la nature morte, le paysage. Et avec une étendue de techniques très variée."

Le soleil normand brille dans le monde

Le paysage, c'est notamment ce qui a inspiré l'artiste en Normandie depuis qu'il s'y est installé voilà deux ans. "Au départ, son grand objectif, c'était d'aller revoir la tapisserie de Bayeux. Ca le passionnait techniquement." L'artiste s'est installé dans le Pays d'Auge. Le spectacle de l'éclosion du printemps, observé dans son jardin, a donné naissance a plus d'une centaine de tableaux. Et le soleil normand, immortalisé en numérique, est désormais visible dans les plus grandes métropoles du monde.

"Ce qui le carcatérise, c'est sa capacité permanente à observer le réel et à se demander : comment puis-je représenter tel objet, telle facette du réel en sachant que d'une seconde à l'autre le réel que j'observe change. C'est ça qui le passionne, depuis toujours", raconte Patrick Cotensin, qui parle "d'émerveillement à l'égard du réel".  Un émerveillement pour le monde qui l'entoure donc, mais aussi pour tous les outils qui permettent à un artiste de traduire ce sentiment. "Ce qui le passionne aussi ce sont les instruments de peintre. Il a toujours continué à travaillé avec les instrumenst traditionnels et a même consacré plusieurs années à rechercher les instruments optiques dont devaient se servir les peintres du XVIIe et XVIIIe sicèle. C'est un  historien d'art à sa façon".

Historien et explorateur

Mais David Hockney est aussi un explorateur. En témoigne notamment son usage du numérique. "Avant l'Ipad, il s'est passionné pour le polaroïd. Le fait de pouvoir prendre des photos qu'on imprimait tout de suite ça sidérait tout le monde à la fin des années 70. Ça l'a amené à faire ses fameuses compositions qu'il appelle des joiners : il prenait toutes les cinq secondes des portraits successifs, des éléments successifs d'un paysage qu'il assemblait ensuite dans de grandes compositions." Deux d'entre elles sont présentées au public dans l'exposition proposées par les Dominicaines.

Tout comme certaines de ses impressions numériques. "Il s'est aussi passionné pour le fax, pour la photocopie couleur", ajoute Patrick Cotensin, "Mais pour autant, il n'a jamais abandonné le crayon, le pinceau, l'huile, l'acrylique, l'aquarelle. Il garde cette capacité d'émerveillement permanente à l'égard du réel et des instruments dont il se sert pour tenter de reproduire le réel." Les visiteurs pourront également découvrir, grâce à la Bibliothèque Nationale de France, les gravures inspirées par le conte de Flaubert "Un coeur simple" (un conte qui se déroule à Pont-L'Evêque) et réalisée par David Hockney en 1973 et 1974.

Au total, ce sont près de quarante oeuvres sur papier qui permettent de retracer cinquante années de la carrière du peintre britannique, des années 70 jusqu'en 2019. L'exposition est à découvrir sur réservation jusqu'au 30 juin puis en accès libre jusqu'au 26 septembre, aux Dominicaines, à Pont-L'Evêque.

 

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