A une semaine de la clôture des inscriptions, EELV a décidé de sortir de la liste menée par l'ancienne ministre de François Hollande à Lisieux. Clotilde Valter se félicite de son côté de ne pas obéïr à des logiques d'appareil : le rose et le vert, une vieille alliance qui se termine.
Il y en a pour qui il n'y a qu'une façon de gagner: l'union. Mais on entre dans une autre époque, un temps où l'union ne fait plus la force. Et Lisieux est de ce point de vue là, un vraie petit laboratoire de la politique d'aujourd'hui.
Il y 'aura au final 6 ou même peut-être 7 listes. A 3 semaines du scrutin, rien n'est sûr.
la désunion de tous les côtés
A droite, depuis des semaines , certains martèlent que la désunion va coûter cher à la droite, avec un sortant (Bernard Aubril) qui fait cavalier seul ou à un LR qui compte sur son mandat de député pour convaincre (Sébastien Leclerc).D'autres pensent au contraire qu'il faut innover et proposer un renouveau, quitte à afficher la désunion sans complexe, comme cette adjointe qui part contre le maire avec qui elle travaille depuis longtemps.
Mais le coup de théâtre vient finalement de la gauche dans la dernière ligne droite : alors qu'on pouvait se demander à qui pouvait profiter cette désunion à droite, la gauche part en miettes à son tour.
5 ou 6 listes au total à lisieux ne suffisait pas. EELV en rajoute une sixième( ou une septième) aux électeurs lexoviens.
A une semaine de la clôture des listes
Avant qu'il ne soit trop tard pour déposer sa liste (le 27 février), les écologistes craquent et déclarent le divorce. Depuis des mois, ils s'étaient pourtant ralliés à Clotilde Valter, ancienne ministre de François hollande, et figure locale du socialisme., proche de Bernard Cazeneuve.
Ils quittent la liste de Clotilde Valter et annoncent qu'ils sont déjà en train de monter leur propre équipe : 35 noms doivent figurer sur le document avant le milieu de la semaine prochaine. Mais toute la gauche de la gauche serait à leur côté pour y arriver.
Nous avons fait 10% aux européennes à Lisieux. Et le PS 6%. On demandait à Clotilde Valter le respect des partenaires mais ça n'a pas été le cas. C'est une gauche rose très pâle. ( Pascal Chapelle, EELV- Lisieux)
Le rose et le Vert : un temps ancien
Europe Ecologie-Les Verts joue la carte du parti qui monte et se persuade que le temps de l’écologie est venu. Un temps qui lui permet d'y croire seul dans ces municpales 2020. Partout, ou presque, 'alliance classique « rose et verte » prend un coup de vieux.
Des listes écologistes sont envisagées dans 40 des plus grandes villes de France.
A Lisieux on entre donc dans le moule du parti. Et c'est bien ce qui a fait réagir la candidate Clotilde Valter. Lâchée en pleine campagne par deux co-listiers, elle n'y voit qu'un épiphénomène qui ne l'empêchera pas de partir.
Selon elle, c'est bien parce qu'elle a refusé une troisième personne imposée sur sa liste que les écologistes boudent et partent.
Parmi les adversaires, pas de moquerie ni de leçon de morale inutile. On entame les 3 semaines les plus importantes de la campagne : celle où tout se joue.Ma logique était d'aller chercher des citoyens. Et ma liste est constituée en majorité de gens non cartés. Je n'ai jamais prétendu construire avec des appareils politiques (Clotilde Valter, PS)
Juste un commentaire de Sébastien Leclerc, LR : "les français en ont assez de ces manoeuvres de partis politiques qui font vieille France."
Chacun peut se regarder dans un miroir, les électeurs choisiront.