48 heures avant le second tour de l'élection présidentielle, des milliers de documents piratés appartenant à l'équipe d'Emmanuel Macron avaient été diffusés sur internet sous l'appellation "Macronleaks". Nos confrères de Médiapart ont eu accès à ces documents, dont les mails du député du Calvados et "onze mois de relevés bancaires relatifs à son compte IRFM, répartis sur les années 2013, 2014 et 2016". L'IRFM ou Indemnité Représentative de Frais de Mandat s'élève à 5 770 euros par mois et permet aux élus de régler leurs frais professionnels.Voyage, achat d'une télé, etc: un député proche de Macron abusait de son indemnité https://t.co/CJ7KcBwwM7
— Mediapart (@mediapart) 23 mai 2017
Cinq questions sur l'IRFM, l'indemnité des députés qui fait polémique
Selon Médiapart, cette indemnité n'aurait pas servi qu'à régler des frais professionnels. Interrogé par nos confrères, Alain Tourret a justifié plusieurs dépenses (vins ou cravates de luxe) par des motifs professionnels. Mais certaines d'entre elles ne semblent pas relever de l'exercice d'un mandat parlementaire : des places de cinéma, des parties de golf mais aussi une facture de près de 5 000 euros chez Darty ou des dépenses au Club Med lors d'un voyage avec son épouse au Sénégal.
Après avoir été contacté par Mediapart, le député du Calvados aurait sollicité, la semaine dernière, l'avis du déontologue de l'Assemblée nationale. "Admettant plusieurs "erreurs d'imputation", Alain Tourret nous a fait savoir le 19 mai qu'il venait de rembourser plus de 16 000 euros", indiquent nos confrères, sans savoir "avec précision les dépenses qu'Alain Tourret a jugées urgent de rembourser".