Le site AJ Hackett du viaduc de la Souleuvre a vécu son premier incident en 29 ans d'existence le dimanche 25 août : un élastique a cédé en bout de course, blessant légèrement un jeune homme. Après inspection des pouvoirs publics et des tests par les employés du site, l'activité rouvre ce vendredi.
C'est le rendez-vous des amateurs de sensations fortes dans la région. Le viaduc de la Souleuvre, dans le Calvados, culmine à 61 mètres de haut et permet de s'élancer dans le vide suspendu à un élastique. L'entreprise néo-zélandaise AJ Hackett s'y est installée voilà 29 ans et depuis, ce sont près de 270 000 sauts qui ont été effectués, sans aucun incident. Jusqu'au dimanche 25 août dernier où l'élastique auquel était attaché un jeune homme de 29 ans a cédé en bout de course. L'activité a été suspendue quelques jours et va rouvrir ce vendredi après-midi.
La victime s'en est sortie avec quelques contusions, des hématomes et une entorse. Elle annonçait, 24 heures après l'incident, son intention de porter plainte contre l'entreprise afin de "se couvrir", en cas d'éventuelles séquelles, par rapport à son activité professionnelle. Elle déplorait également que les responsables du sites "dédramatisent" l'incident.
Pour l'entreprise AJ Hackett c'est un coup de projecteur dont elle se serait bien passée, elle qui, dans sa communication, fait de la sécurité sa priorité. "La direction du groupe AJ Hackett International a décidé de fermer l’activité au Viaduc et de réunir immédiatement l’ensemble des responsables techniques des sites français, russe, australien, chinois et néo-zélandais pour analyser les circonstances de l’incident."
Rapidement, l'altération par les chaleurs estivales du latex composant l'élastique de saut a été envisagée. "On a vraiment revu en fonction de ce qui s'est passé le protocole de sécurité de nos élastiques, le contrôle de nos élastiques avec quelque chose d'encore plus draconien que ce qu'il était avant, au bout de 29 ans c'était difficile de s'attendre à ce genre de choses", a décalré à notre équipe ce vendredi matin Christian Ferrier, le gérant du site, "Nous avons eu l'aide des services de l'Etat qui sont venus vérifier et contrôler, et qui nous ont donné un avis favorable pour l'ouverture".
Avant de rouvrir l'activité au public en début d'après-midi, ce sont les employés du site qui ont effectué ce matin les premiers sauts de vérification, à commence par le gérant du viaduc de la Souleuvre qui s'est jeté dans le vide en premier.