Il y a les médecins qui sont pour et ceux qui modèrent. Et puis le gouvernement qui insiste sur l'inutilité. Et vous, vous alllez faire quoi : porter un masque maison ou pas ? Pas facile de s'y retrouver même si ailleurs qu'en France, on nous le conseille vivement. 

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"Le port du masque n’est pas l’alpha et l’oméga de la protection", affirmait encore ce dimanche le ministre de la santé, le Dr Olivier Véran,  à qui voulait l'entendre. 
La distanciation sociale serait la meilleur arme. Et le confinement, son prolongement. Dans ce discours ambiant, depuis des semaines, le masque n'est jamais cité comme un geste barrière. Au point où certains se sont demandés pourquoi un tel tabou, une telle obstination? Pour masquer la pénurie qui pénalise aujourd'hui les français ? 

Entendre les autorités sanitaires françaises continuer d’affirmer que le masque ne sert à rien ou à presque rien, nous fait perdre le Nord. Et beaucoup se demandent aujourd'hui s'ils ne doivent pas plutôt se réferer à leur bon sens, plutôt qu'au discours officiel. 

Il faut savoir qu'ailleurs dans le monde, et particulierement en Asie : le port du masque est aussi un acte citoyen d’intérêt collectif. Chacun dans cette épidémie est porteur potentiel et protéger les autres de soi, c'est aussi valable que l'inverse.
 

Le message officiel du gouvernement français "porter un masque est réservé aux soignants" ne suffit plus 

"Le dénigrement du masque en Europe suscite la consternation en Asie", titrait vendredi 21 mars le journal le Monde. "Le port préventif du masque a contribué à juguler les contaminations dans les pays développés d’Extrême-Orient, où l’appel à ne pas en porter en France si l’on n’est pas malade est vu comme une grave erreur."

Et puis, il y a ces images datant du dimanche 22 mars, du nouveau gouvernement slovaque qui porte serment, masqué et ganté, à l'inverse de ce qu'on voit en France à travers notre écran de télévision : 

 



Le masque : un bouclier ?

Le masque est-il donc le bouclier qu'on attend tous face au virus ? Il ne faut pas être naïf. C'est un obstacle supplémentaire. Un geste barrière de plus. 

Mais dans les pays d'Asie, on pense aussi que la propagation du virus peut être quasiment arrêtée avec le simple port du masque imposé à tous. Une sorte de confinement personnel.

A condition bien sûr d'appliquer la précaution jusqu'au bout :  Retirez le masque par l'élastique autour des oreilles, attention donc si vous avez les mains infectées (ou les gants).
Et ne pas se toucher le visage, sinon le risque de contamination est là, masque ou pas masque.

   

Contre la pénurie : les masques en tissu "maison"


Un patron simple, diffusé par un centre hospitalier français : 
 
De nombreuses entreprises normandes se mobilisent pour fabriquer du gel hydroalcoolique mais aussi...des masques en tissus :
 

 
Porter un masque, veut aussi dire savoir respecter quelques consignes supplémentaires : attention aux mains et laver le masque après chaque utilisation. La chaleur ( 60°) du lavage et celle du fer à repasser tuera le virus. 
Un masque en coton ne peut pas servir toute la journée. Il est très vite humide.
Il faut donc en prévoir plusieurs pour de longues heures dehors. 
Les conseils du médecin hygiéniste du Centre Hospitalier d'Avranches, Dr Alexis Hutemanir pour mettre et enlever son masque :
"Quand on l'enlève on le jette." Ou on le met dans un petit sac en plastique s'il est en tissus, puis on se lave les mains.

De nombreuses entreprises du textile se sont reconverties ces derniers jours, avec toujours le même leitmotiv : pallier la pénurie de masques homologués.
 


Le masque à faire soi-même : des blogs pour réfléchir ensemble


Moi j'en ai fabriqué plusieurs ce week-end, parce que je me dis que si ça ne me fait pas du bien et bien ça ne peut pas me faire du mal. Et pour sortir faire mes courses, aujourd'hui, je préfère en fabriquer. En plus, ça m'occupe. Il n'est pas homologué ce masque, mais je les fais pour moi et mon entourage parce qu'on a rien d'autre. 
(Une infirmière en retraite de Cherbourg)

Cette infirmière du Cotentin s'est inspirée de tutos trouvés sur internet. Et notamment celui du professeur Daniel Garin sur you tube : 
 



Je mets à peine 1 heure par masque, avec des chutes de tissu coton, parfois doublé d'une éponge(bio)

 


Le home made se multiplie et les pages tutorielles aussi. Certaines apportent un regard, non pas de spécialistes du corps médical, mais du bon sens. Peut-être celui qui nous manque parfois.
Voici parmi ces blogs, "couture et paillettes", tenu par Bérangère qui se présente comme Ingénieur textile. Ses conseils sont plutôt bien détaillés et argumentés : "l’efficacité d’un filtre n’est pas lié à son épaisseur. Les lingettes dépoussiérantes électrostatiques sont une bonne alternative. un masque en tissu ne vous dispense pas de vous laver les mains. Pour être efficace, un masque en tissu doit se porter de la bosse du nez jusqu’en dessous du menton et avant de mettre votre masque, lavez-vous les mains et ne touchez plus au masque une fois en place."


 

Pour le côté pratique, de nombreuses couturières donnent la méthode ci-dessus.
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