Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé samedi lors d’une visite à Strasbourg que "près de 1000 personnes" avaient été empêchées d’entrer sur le territoire national depuis la mise en place du contrôle aux frontières.
"Depuis la mise en place du contrôle aux frontières" le 13 novembre dernier, "ce sont près de 1 000 personnes qui ont été empêchées d'entrer sur le territoire national en raison du risque que ces personnes pouvaient représenter pour l'ordre public et la sécurité dans notre pays", a annoncé samedi 28 novembre le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve lors d'une visite à Strasbourg.
Au total, "ce sont près de 15 000 policiers, gendarmes et douaniers qui sont mobilisés sur l'ensemble de nos frontières, et notamment sur la frontière septentrionale" dans le cadre de ces contrôles, a précisé le ministre, qui visitait un point de contrôle à la frontière franco-allemande.
Le but de ces contrôles est de "permettre, dans le cadre à la fois de l'organisation de la COP21, mais aussi du niveau de menace terroriste très élevé auquel nous sommes confrontés, de conforter la sécurité des Français et de procéder aux interpellations qui sont nécessaires", a ajouté le ministre.
Contradiction avec le principe de libre circulation
Il a par ailleurs réitéré ce qu'il avait annoncé à ses homologues européens lors d'une réunion à Bruxelles, à savoir que le contrôle aux frontières françaises serait maintenu "aussi longtemps que la menace terroriste subsistera".
La France avait rétabli exceptionnellement le contrôle à ses frontières vendredi 13 novembre, quelques heures avant les attentats, dans le cadre d'une série de mesures visant à renforcer la sécurité en amont de la conférence internationale sur le climat, la COP21, qui débute officiellement lundi à Paris.
Cette mesure est en contradiction avec le principe de libre circulation au sein de l'espace Schengen, mais les règles européennes prévoient des situations exceptionnelles dans lesquelles le contrôle peut être rétabli.