En Normandie, le taux d'incidence est globalement en baisse. Mais le virus continue de progresser dans l'ex- Haute-Normandie. La pression sur les hôpitaux de la région, elle, se fait plus forte.
C'est un phénomène bien connu des professionels de santé. Le ralentissement de la circulation du virus ne s'observe que plus tard dans les hôpitaux. Et la Normandie n'échappe pas à la règle. Selon le dernier bilan épidémiologique publié ce mardi 24 août par l'Agence Régionale de Santé, le taux d'incidence est à la baisse dans la région : -8,1% en une semaine pour atteindre 113,46 contre 121,75 au 17 août. La Normandie se situe toujours au-dessous du niveau national (un taux d'incidence de 220,6 pour 100 000 habitants au 23 août).
La Seine-Maritime la plus touchée
Néanmoins, cette bonne nouvelle masque des disparités régionales. Cette baisse est observée dans l'Orne (-32,4%), le Calvados (-23,3%) et la Manche (-15,9%). En revanche, le taux d'incidence augmente dans l'ex Haute-Normandie : + 3,6% dans l'Eure et +3,2% en Seine-Maritime, le département le plus peuplé et le plus touché de la région (un taux d'incidence de 140,3 contre 67,9 pour l'Orne).
Une pression plus forte sur les hôpitaux normands
Cette baisse du taux d"incidence observée au niveau régionale ne se retrouve pas pour le moment dans les hôpitaux qui voient leur activité Covid-19 augmenter. Ainsi, au 23 août, 424 personnes étaient hospitalisées (pour ce motif) contre 412 une semaine plus tôt. Cette augmentation se ressent uniquement sur les hospitalisations dites "conventionnelles". L'ARS indique que "les entrées directes en réanimation restent stables et oscillent entre 1 et 3 entrées par jour en moyenne depuis plus de 15 jours". 57 personnes sont aujourd'hui en réanimation dans les établissements normands.
En France, la pression hospitalière est globalement à la hausse. Selon les données de Santé publique France, les hôpitaux français accueillaient ce mardi 24 août plus de 11.000 malades du Covid-19 dont plus d'un millier admis lors des dernières 24 heures. Un pic des hospitalisations est attendu d'ici "quelques jours", a affirmé ce lundi le ministre de la Santé Olivier Véran.
"N’attendez pas la rentrée pour les faire vacciner !", plaide l'ARS
Outre le dépistage - "l’une des meilleures armes pour lutter contre la propagation du virus" - et le respect "indispensable" des mesures barrières, l'Agence Régionale de Santé continue de mettre l'accent sur la vaccination. La Normandie figure toujours parmi les régions les plus vaccinées de France (proportionnellement à sa population) avec 2 216 189 personnes bénéficiant d’un schéma vaccinal complet. "61,8 % des Normands sont complètement vaccinés", indique l'ARS (58,1% en France).
A l'approche de la rentrée, les autorités sanitaires rappellent que le pass sanitaire s'imposera aux adolescents à partir du 30 septembre. Aujourd'hui, 55,6% des Normands de 12 à 17 ans ont reçu au moins une dose. "N’attendez pas la rentrée pour les faire vacciner !", lance l'ARS aux parents (l'autorisation parentale est obligatoire jusqu'à 15 ans). Et d'indiquer que 65 000 créneaux de rendez-vous sont ouverts pour les 14 jours à venir.