Deux cas de variole du singe détectés en Normandie

Santé Publique France a confirmé 66 cas de variole du singe en France, dont deux ont été détectés en Normandie. Si l'on ne s'attend pas à une flambée de la maladie, sa diffusion est préoccupante.

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Santé Publique France a recensé 66 cas de variole du singe au 7 juin 2022, soit 49 cas supplémentaires depuis le point de situation du 30 mai. A ce jour en Normandie, deux cas ont été confirmés, un premier cas ayant été signalé le 25 mai dernier. La progression de la maladie reste donc contrôlée dans la région. D'autant que les infections par ce virus font l'objet d'une surveillance permanente, et la maladie est obligatoirement déclarée. Des messages d'information et d'alerte sont également transmis aux professionnels de santé pour une vigilance accrue.

La variole du singe ou Monkeypox est une maladie infectieuse qui sévit habituellement en Afrique du Centre et de l'Ouest, transmise à l'homme dans les zones forestières par des rongeurs sauvages ou des primates. Une transmission inter-humaine est également possible, souvent dans le cadre familial ou en milieu de soins.

Comment le virus se transmet-il ?

Le virus se transmet par contact direct avec des lésions cutanées ou les muqueuses d'une personne malade, ainsi que par la salive, éternuements et postillons. Une peau lésée pendant un rapport sexuel favorise la transmission.

La contamination peut aussi se faire par l'environnement du malade -literie, vêtements, linge-. Les personnes infectées sont donc tenues à l'isolement pendant le temps de la maladie, le plus souvent pendant trois semaines.

Quels sont les symptômes ?

L'incubation de la maladie peut prendre jusqu'à trois semaines. Fièvre, maux de tête, courbatures, asthénie sont les premiers symptômes. Avant que ne survienne deux jours plus tard une éruption de vésicules remplies de liquide, qui vont peu à peu se dessécher, puis cicatriser. Ces vésicules se retrouvent sur le visage, les mains, les pieds et les muqueuses. La maladie guérit le plus souvent spontanément dans les 3 à 4 semaines qui suivent les premiers symptômes.

La maladie est plus grave néanmoins chez les immunodéprimés et chez les enfants, et peut parfois se compliquer. Mais les cas rapportés en Europe sont le plus souvent bénins, et aucun décès n'est à déplorer. 

Qui la maladie touche t-elle ?

D'après Santé Publique France, tous les cas recensés en France sont des hommes âgés de 22 à 63 ans. Ces cas sont majoritairement, mais pas exclusivement, des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. Si le Monkeypox n'est pas une IST -infection sexuellement transmissible-, une communication ciblée a été mise en oeuvre à destination de ces personnes.

Sur les 66 cas étudiés, 24 ont voyagé à l'étranger avant les premiers symptômes. Mais ces voyages ne sont pas systématiquement à l'origine de la contamination. Enfin la plupart des personnes touchées par la maladie ne peuvent pas identifier la personne qui les aurait contaminés. D'où la nécessité de bien connaître les symptômes pour freiner les transmissions. 

D'après l'OMS -organisation mondiale de la santé- 550 cas de variole du singe sont apparus ces dernières semaines dans 30 pays non endémiques, c'est à dire là où la maladie n'est généralement pas présente. Il n'est pas question pour autant de parler de pandémie. Le vaccin contre la variole humaine pourrait protéger en partie contre la variole du singe, mais son utilisation massive n'est pas envisagée pour l'instant. 

Rappelons que si la Monkeypox n'a pas fait de décès en Europe, elle fait chaque année des victimes en Afrique.

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