Premier cas confirmé de variole du singe en Normandie : quelle est cette maladie ?

Un premier cas de personne contaminée par la variole du singe est confirmé en Normandie, indique Santé publique France mercredi 25 mai 2022. Au total, sept cas ont été identifiés en France à ce jour.

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En Normandie, un premier cas de personne infectée au virus monkeypox, en anglais, variole du singe en français, a été confirmé, indique dans son point de situation Santé publique France, mercredi 25 mai 2022. Proche de la variole, cette maladie est toutefois, à ce jour, considérée comme beaucoup moins grave et moins contagieuse.

En France, sept cas ont été rapportés :  quatre en Ile-de-France, un en Auvergne-Rhône-Alpes, un en Occitanie et un en Normandie. Ce sont des cas, sans lien direct avec un voyage en Afrique du Centre ou de l’Ouest et sans lien direct avec des personnes de retour de voyage.

Variole du singe : une contamination en Europe "suggérée"

En l’absence habituelle de Monkeypox en Europe et de lien rapporté par les cas identifiés avec une zone à risque, le contexte européen actuel constitue une alerte et suggère une contamination en Europe.

Santé publique France

santepubliquefrance.fr

Selon l'OMS, "l'identification en mai 2022 de clusters de variole du singe dans plusieurs pays non endémiques (où la maladie ne circule pas, NDLR) sans lien direct avec des voyages en zone endémique est atypique."

Ainsi, en France, le dispositif de la déclaration obligatoire est renforcée et des messages d’informations et d’alerte sont adressés aux professionnels de santé

Variole du singe : quelle est cette maladie ?

La variole du singe ou "orthopoxvirose simienne" est une maladie considérée comme rare, connue chez l'être humain depuis 1970, identifiée pour la première fois en RDC (ex-Zaïre). Cette maladie infectieuse est "zoonotique" c'est-à-dire transmise par des animaux infectés dans les zones forestières d’Afrique du Centre et de l’Ouest par des rongeurs sauvages ou des primates. Toutefois, une transmission entre les hommes est également possible, en particulier au sein du foyer familial ou en milieu de soins.  

Cette maladie se transmet  par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements ou postillons). On peut également se contaminer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…). 

L’infection par le virus Monkeypox n’est pas connue comme une IST (infection sexuellement transmissible), mais le contact direct avec une peau lésée durant un rapport sexuel facilite la transmission, indique l'agence nationale de santé publique.

Quels symptômes ? 

Les premiers symptômes sont de la fièvre, forte, souvent accompagnée de maux de tête, de courbatures et de fatigue. Une éruption cutanée apparaît ensuite au bout de deux jours, accompagnée parfois de démangeaisons, sur le visage, les paumes de mains et les plantes de pieds. Les muqueuses sont également concernées, dans la bouche et la région génitale. Les ganglions lymphatiques sont enflés et douloureux, sous la mâchoire et au niveau du cou.

L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ un à 3 jours. La maladie guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines mais parfois 4 semaines.

La variole du singe est-elle grave ? 

A ce stade, les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé. Les personnes les plus à risque de forme clinique grave sont les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes ou les jeunes enfants. La maladie peut se compliquer d’une surinfection des lésions cutanées ou d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques.

Le taux de létalité de la maladie varie de 1 à 10% selon le variant (il en existe deux). Ces taux ont été observés en zone endémique, dans des pays au système de santé défaillant.

Existe-t-il un traitement ?


Il n'existe pas de traitements ou de vaccins spécifiques contre l'orthopoxvirose simienne, mais on peut endiguer les multiplications de cas, explique encore l'OMS.
Il a été prouvé dans le passé que la vaccination antivariolique avait alors une efficacité évaluée à 85% pour la prévention de cette maladie. Les vaccins de 1ère et de 2e génération ne sont plus utilisés pour la population générale depuis 1984, du fait de l'éradication de la variole.

Un vaccin de 3e génération (vaccin vivant non réplicatif c'est-à-dire ne se répliquant pas dans l'organisme humain) est autorisé en Europe depuis juillet 2013 et indiqué contre la variole chez les adultes.

Il dispose également d'une autorisation de mise sur le marché aux États-Unis pour la prévention de la variole et de la variole du singe.

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