En accord avec les autorités sanitaires, l'EFS suspend par mesure de précaution l'utilisation d'automates de prélèvement. En cause : plusieurs incidents depuis le début de l'année. D'autres machines vont être déployées dans les semaines à venir pour éviter tout impact sur la collecte.
D'après l'Etablissement français du sang, les machines incriminées représentent 50% du parc de collecte de plasma sanguin en France. Dans les régions des Hauts de France et de Normandie, cela représente 90 automates.
Pour autant dans un communiqué de presse, l'EFS assure :
Cette suspension n'aura pas d'impacts immédiats sur l'autosuffisance, notamment grâce à la solidité de l'établissement, l'engagement de ses équipes et l'implication des donneurs.
Principe de précaution
D'après l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, plusieurs incidents les ont amenés au nom du principe de précaution à prendre cette décision.
Au cours de l'été notamment, à plusieurs reprises, lors de prélèvement, des particules visibles à l'oeil nus ont été détectées dans la machine et dans les poches de plasma.
L'Ansm a donc choisi à la fois de suspendre la mise sur le marché de ce matériel et de les retirer des lieux de collecte de plasma sanguin.
Dans son communiqué, l'EFS assure :
Ces incidents n'ont pas eu de conséquence sur les donneurs.
Le Dr Françoise Hau, directrice adjointe de l'EFS de Bois-Guillaume se veut rassurante.
De nouvelle machines bientôt déployées
Pour optimiser la collecte de plasma sanguin, l'EFS a décidé de redéployer l'autre modèle d'automates dans les semaines à venir sur les sites de collecte les plus actifs.
Le plasma, qui est la partie liquide du sang, contient des protéines d’un intérêt thérapeutique majeur pour de multiples malades tels les polytraumatisés, les grands brûlés, les hémophiles, les enfants immunodéprimés...