Le ministère français de la Défense a commandé les 2 premiers avions de renseignement du programme Archange destinés à intercepter les émissions radio et radar ennemies. Au total, trois Falcon 8X doivent être livrés. Ainsi qu'une plateforme d'entraînement au sol sur la base aérienne d'Evreux.
Archange, pour Avion de renseignement à charge utile de nouvelle génération, prévoit la livraison de trois Falcon 8X et d'une plateforme d'entraînement au sol sur la base aérienne d'Evreux.
Les avions d'affaires Falcon 8X produits par Dassault Aviation seront modifiés et équipés d'une "Capacité universelle de guerre électronique" (CUGE) développée par l'électronicien de défense Thales.
La commande aux deux industriels annoncée ce mardi 14 janvier 2020 permettra de renforcer les capacités françaises en matière de renseignement d'origine électromagnétique. Elle a été passée le 30 décembre par la Direction générale de l'armement (DGA).
Le renseignement est indispensable à nos opérations militaires. Fruit de 10 ans d'études, le programme Archange équipera l'armée de l'air dès 2025. Sa mission : la guerre électronique, soit l'interception d'émissions radio et radar. pic.twitter.com/wIe9WkS8ml
— Florence Parly (@florence_parly) November 22, 2019
"Le niveau de performances attendu des Falcon Archange nécessite un travail d'intégration très poussé", explique de son côté Dassault Aviation dans un communiqué séparé."Le système permettra pour la première fois de détecter et d'analyser simultanément les émissions radio et les signaux radar", selon Thales, qui "fournira des antennes multi-polarisation, ainsi que ses technologies d'intelligence artificielle qui permettent d'améliorer les traitements automatiques".
Une plateforme d’entraînement au sol dont le déploiement est prévu sur la base aérienne d’Evreux complètera le dispositif.
Le programme Archange vise à remplacer à partir de 2025 les deux Transall C160 Gabriel entrés en service dans l'armée de l'Air en 1989. Ces avions sont présents sur les théâtres d'opération sur lesquels les forces françaises sont engagées. En 2011, ils avaient ainsi aidé à établir une cartographie des défenses anti-aériennes libyennes, préalable nécessaire au déclenchement des raids aériens. Dans le ciel irakien, ils ont notamment servi à écouter les transmissions des jihadistes pour mieux les repérer.