C'est une nouvelle affaire de racisme dans la police, révélée par nos confrères de Mediapart. Elle concerne un ancien adjoint de sécurité, qui a exercé ses fonctions au commissariat d'Evreux, L'homme, âgé de 28 ans, a démissionné, écoeuré par le racisme " omniprésent qui gangrène la police"
C'est une nouvelle voix qui s'élève pour dénoncer des dérives racistes dans la police.
Cette fois, c'est celle de Malik Allam. Agé de 28 ans, il a démissionné de ses fonctions au terme de deux ans passés au commissariat d'Evreux en tant qu'adjoint de sécurité, de 2014 à 2016. Il dénonce aussi des faits de discrimination, lors de sa scolarité à l'école de police de Oissel.
Lors de sa nomination en tant qu'adjoint de sécurité, il dit avoir entendu quotidiennement des propos racistes proférés par ses collègues. Des citoyens surnommés tour à tour par les policiers : "bougnoules", "bicots", "bâtards", "juifards".
Il décrit un racisme " omniprésent" qui a "gangréné" son quotidien, le poussant à la démission.
Dans l'entretien accordé à Mediapart, Malik Allam précise "qu'il est temps d'agir".
Désormais cadre dans une grande entreprise de la région parisienne, il dit vouloir " tendre la main à tous ceux qui assistent à tout cela" mais préfèrent se taire.
Il aimerait que la parole au sein de l'institution se libère.
Contrairement au policier noir rouennais qui avait dénoncé 6 de ses collègues en décembre 2019, il n'a toutefois pas porté plainte. Trois de ces policiers, accusés de racisme, homophobie, et antisémitisme, ont d'ailleurs fait l'objet d'un conseil de discipline. L'un d'entre eux a été exclu de la police.
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