Marie Murski a vécu l'enfer entre 1990 et 2004, la violence au quotidien, au côté de son ancien mari qu'elle qualifie de pervers narcissique. De ce moment de vie, elle en a tiré un roman qui a donc fait l'objet d'une adaptation théâtrale.
La scène représente donc ses pensées, son monde et ses "cris dans le jardin" sont bien le cris de l'auteure. Marie est bien tombée dans le piège tendu par ce mari égocentrique et violent. Son seul refuge fut son jardin, dans lequel elle passa la majeure partie de son temps, pour essayer d'échapper à l'emprise de cet homme.
La mise en scène est assurée par Joel Lefrançois.
Ce projet est né il y a cinq ans. Pour le metteur en scène le travail d'adaptation a été compliqué:
Pour Joel Lefrançois il est important de "garder le texte" afin de mieux comprendre, et faire comprendre, le processus de l'emprise, servir au mieux le témoignage de l'auteure.c'est très difficile de rentrer dans cette histoire quand on n'a pas vécu, ce qu'elle a vécu...on a du mal à comprendre pourquoi elle n'est pas partie...pourquoi elle ne quitte pas son bourreau....
Quant à Marie Murski, elle avait très envie que cette pièce soit montée, par Joel Lefrançois dont elle apprécie le travail. Elle a donc travaillé sur l'adaptation de son roman, passant de 250 pages à seulement 35, puis à 18 pages :
Conserver ses mots, c'est toute l'intelligence de cette mise ne scène. Son témoignage est très bien servi par le jeu de la comédienne et la présence d'une danseuse, qui ponctue les actes de violence .j'y ai retrouvé mes mots, mes phrases...les gens veulent comprendre comment on ne peut pas partir... j'étais enfermée dans ce jardin qui était mon oeuvre...
Cette pièce sera présentée le 14 novembre prochain à Conches-en-Ouche.