La réforme du collège a encore du mal à passer du côté des enseignants. A Rouen, une centaine de personnes a protesté devant le rectorat. A Evreux, une cinquantaine. Dans l'Eure, un autre motif s'ajoutait à la grogne : la fermeture annoncée de trois établissements.
La réforme du collège, pourtant entrée en vigueur à cette rentrée 2016, continue de crisper les enseignants. Après les cinq grèves de l'an dernier, les enseignants reprenaient leur combat avec une nouvelle journée de mobilisation aujourd'hui (jeudi 8 septembre). Une semaine après la rentrée, ils demandent toujours le retrait de cette réforme.
Plusieurs rassemblements étaient organisés aujourd'hui au Havre, à Evreux ou à Rouen où une centaine de personnes s'est rassemblée ce matin devant le rectorat.
L'interview d'Anne Koeclin, co-secrétaire académique du SNES, recueillie par Bérangère Dunglas et Hervé Colosio :
Un motif de grogne supplémentaire à Evreux
Au-delà de la réforme, les enseignants de l'Eure dénonçaient également la fermeture programmée de trois collèges en 2018 : Pablo Neruda à Evreux, Pierre Mendès France à Val-de-Reuil et la Barre-en-Ouche. Ces fermetures ont été annoncées par le département dans le cadre d'un plan de rénovation et de construction de collèges.
Le point sur la mobilisation des enseignants dans l'Eure aujourd'hui, avec Frédéric Lafond et Eric Lombaert (montage - Marie-Céline Varin) :
L’appel à la grève peu suivi dans l’Education nationale (avec l'ANI)
Huit jours après la rentrée, la mobilisation des enseignants en lutte contre la réforme du collège a été faible dans l’académie de Rouen.En Seine-Maritime et dans l’Eure, le rectorat a enregistré un taux d’enseignants grévistes proche de la moyenne nationale, de 4,96% dans les collèges et de 0,75% dans les lycées.
Cette journée d’action nationale était programmée par l’intersyndicale FO, CGT, Sud, Snep-FSU et Sundep.
L’organisation des heures d’Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), généralisées cette année, cristallisaient les revendications. Les syndicats appelaient jeudi leurs collègues à s’engager dans une « résistance pédagogique » contre ces EPI.