Les familles des victimes de l'accident d'hélicoptère survenu il y a deux ans en Argentine lors du tournage du jeu d'aventure "Dropped" se sont rassemblées samedi 11 mars à Paris pour leur rendre hommage et demander à la justice des "réponses" sur les origines du drame.
Sur le parvis du Trocadéro, les proches des victimes, émus, souvent les larmes aux yeux, se sont recueillis devant les photos des disparus posées à côté de bouquets de fleurs.
La collision entre deux hélicoptères le 9 mars 2015 a coûté la vie à dix personnes, dont trois sportifs de renom Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine, et plusieurs personnes employées par la société de production ALP qui préparait l'émission pour TF1.
"Nous sommes ici pour rendre hommage aux victimes mais aussi pour dire que nous sommes en quête de vérité", a dit Cassie Vastine, la sœur du boxeur Alexis Vastine. "Nous attendons des réponses" de la justice, notamment sur les "vrais responsables" de l'accident, a-t-elle ajouté.
"Nous ne lâcherons rien", a déclaré Alain Vastine, le père du sportif, qui portait un tee-shirt noir sur lequel était imprimé en blanc le visage de son fils.
En début de semaine, les familles avaient envoyé une lettre ouverte à Juliette Méadel, secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes, pour dire qu'elles attendaient "toujours justice". Ils seront reçues le 27 mars par la secrétaire d'Etat.
VIDEO : l'interview de Maître Pierre LEVY – avocat de la famille Vastine
Rappel des faits
Les deux hélicoptères s'étaient heurtés à basse altitude peu après leur décollage, dans le nord-ouest de l'Argentine. Deux enquêtes restent ouvertes en France et en Argentine. Le frère et la mère de la navigatrice Florence Arthaud ont par ailleurs assigné ALP au civil cette semaine.
Les juges français chargés de l'enquête pénale ont décidé de placer la société ALP, représentée par Alexia Laroche-Joubert, sous le statut intermédiaire de témoin assisté, à mi-chemin entre celui de témoin et de mis en examen. Le directeur de production a aussi été placé sous le statut de témoin assisté.
Les avocats d'ALP y voient "la preuve qu'après deux ans d'investigations en France et en Argentine, aucun indice grave ou concordant d'une quelconque infraction pénale n'a été retenu contre la production ou ses collaborateurs", ont déclaré à l'AFP Me Pierre-Olivier Sur et Mathias Chichportich.