Une enseignante du lycée Louise-Michel à Gisors (Eure) a été menacée de mort par un élève sur les réseaux sociaux. Une équipe de sécurité a été mobilisée au sein de l'établissement.
Une professeure d'espagnol du lycée Louise-Michel à Gisors, menacée de mort par un élève sur les réseaux sociaux. Cette information révélée par nos confrères de Paris Normandie ce jeudi 15 février 2024 nous a été confirmée par le rectorat de l'Académie de Normandie.
Selon nos informations, l'élève en question aurait fait des menaces indirectes dans un groupe Instagram privé entre plusieurs élèves. Une personne qui aurait vu le message aurait alerté l'établissement.
Dispositif de sécurité
"La mise en place d'une protection fonctionnelle a été proposée à l'enseignante qui l'a accepté", nous précise le rectorat. La protection fonctionnelle permet de protéger et assister juridiquement son employé contre les attaques dont il fait l'objet dans le cadre de ses fonctions. "Il y a également un accompagnement de l'enseignante."
Une équipe mobile de sécurité a également été déployée au sein de l'établissement. Selon la direction de l'établissement, une plainte a été déposée à la gendarmerie.
Des mesures prises contre l'élève
Le rectorat nous indique qu'une mesure conservatoire a été prise à l'encontre de l'élève à l'origine de la menace de mort. Des mesures disciplinaires seront prises.
En mars 2023, les parents d'un élève qui avait menacé de mort un professeur avaient été condamnés à 500€ d'amende et 750€ au titre du préjudice moral.
Des violences exacerbées par les réseaux sociaux
Du côté des syndicats d'enseignants, cette nouvelle menace indigne, mais ne semble pas étonner. "On sent une augmentation des violences au sein des établissements. Elles sont notamment exacerbées avec les réseaux sociaux où il y a une tendance de prof bashing", nous explique François-Xavier Durand, secrétaire départemental CGT Educ'action 76.
Ces excès de violences se multiplient et sont préoccupants. On se souvient de tous de ce qui est arrivé à Samuel Paty ou encore Dominique Bernard.
François-Xavier Durand, secrétaire départemental CGT Educ'action 76
"Il y a un problème de réglementation des réseaux sociaux qui nous dépasse", ajoute Laurent Farin, secrétaire départemental de la CGT Educ'action 27. "Avec la liberté d'expressions, beaucoup de choses circulent et remettent en cause la parole des enseignants."