"1914-1918, La force des images" au musée de Vernon. Quand la vision des artistes s'oppose aux images de propagande

Dans le cadre des commémorations du centenaire de l'Armistice du 11 Novembre 1918, le musée de vernon met en exergue le rôle primordial des images à l'aube du 20ème siècle . Face aux affiches de propagande, les artistes livrent leur propre perception du conflit tant à l'arrière que sur le front.

Près d'un million 700 000 morts en France, militaires et civils confondus et plus de 4 millions de blessés . La France sort meurtrie de la première guerre mondiale. Elle n’a épargné personne, pas même les populations civiles. Les exodes massifs de population, des paysages et des villages ravagés par les bombardements, les privations : les conditions de vie à l’arrière étaient également difficiles.

La propagande au service de l’effort de guerre

Vengeance, appel aux dons, patriotisme, la guerre ne se faisait pas que dans les tranchées, mais aussi sur les murs. La nécessité de maintenir le moral des Français, mais aussi d’obtenir de leur part des efforts toujours plus soutenus explique en partie le développement important des affiches durant le conflit. Dans un pays où l’accès à la radio était peu répandu et où les journaux étaient réservés à ceux qui savaient lire, l’affiche illustrée constitue le moyen le plus efficace et le moins coûteux pour toucher le plus grand nombre. Elle est utilisée pour mobiliser les populations aux causes nationales, en mettant en exergue le sentiment patriotique : souscriptions ; appel en faveur des blessés, des orphelins de guerre et des réfugiés ; soutien à l’effort
national. Rapidement, la guerre des images entre en conflit avec les images réelles de la guerre.
Ces images de propagande ont souvent été appelées « bourrage de crâne » par les soldats français. Niant les conditions
effroyables de vie des combattants sur le front, elles offrent une image héroïsée des soldats, qui acceptent mal de voir leurs
souffrances ainsi niées.
 

Visions d’artistes, l'autre regard

Rapidement, des témoignages parallèles du conflit apparaissent. Ils proviennent en premier lieu des écrits et des récits des
soldats eux-mêmes. Autorisés à rentrer en permission à partir de 1915, ils peuvent relater directement les horreurs
quotidiennes qu’ils subissent.

Peintres et dessinateurs, comptent parmi les observateurs privilégiés de ce conflit. Qu'ils soient mobilisés au front ou qu'ils soient à l'arrière, ils témoignent de la violence des combats et de la souffrance des hommes.
Les codes des peintures officielles de guerre sont bouleversés. Terminées les grandes fresques glorieuses des combats, les artistes cherchent à montrer l'indiscible des combats, les paysages ravagés par les bombardements, les familles séparées, la souffrance physique et psychique des soldats.


Le musée propose 55 oeuvres qui reviennent sur cette histoire. Il a pu s’appuyer en premier lieu sur deux importants fonds dont il dispose grâce à des donations, enrichies par la suite, d’oeuvres de Théophile-Alexandre Steinlen d’une part et de Robert Noir d’autre part.
Des oeuvres de Maximilien Luce, de Félix Vallotton, de Maurice Denis, de Joseph-Félix Bouchor ou encore d’André Devambez
viennent compléter son propos, grâce à des prêts émanant de collections particulières et d’une dizaine de musées, parmi
lesquels : le musée d’Orsay, le musée de la Chartreuse à Douai, le musée franco-américain du château de Blérancourt, le musée
de Morlaix, le musée de l’Oise, le musée des impressionnismes Giverny. 

L'exposition est à découvrir au Musée de Vernon jusqu'au 10 février 2019.


Cette exposition est à retrouver dans l'émission "Les yeux bien ouverts" que vous pouvez découvrir en intégralité dans la vidéo ci-dessous.
Le détail des autres idées de sortie est à retrouver après la vidéo :
  

Les autres idées de sorties culturelles :


Dieppe Scène Nationale vous propose un concert cirque jeudi 13 décembre à 20 heures.
La musique du pianiste franco-libanais Bachar Mar-Khalifé est hyptonique, sensible et aérienne. Accompagnée des images composées par Gaëtan Lévêque, elle ouvre un espace de pure poésie. Des acrobates  et des danseurs font écho aux notes du pianiste et à la sensualité des paroles murmurées. Gaëtan Lévêque, artiste associé au Plus Petit Cirque du Monde, qui fut un jour captivé par cette «puissance envoutante», a rêvé puis composé des tableaux circassiens pour «rendre la prouesse circassienne aussi délicate que la voix». Sans artifice, le duo de portés acrobatiques, en corps enchevêtrés, fait écho à la sensualité des paroles murmurées ; le funambule, condamné au déséquilibre, décuple la fragilité des mélodies ; le danseur, envoûté par les nappes de piano, se laisse guider jusqu'à la transe ; l'acrobate, perché à cinq mètres au-dessus du sol, s'effondre au sol en réponse aux implorations de Bachar... Musique et cirque tissent une histoire aux accents de vie remplie d'espoir.


"Bouvard et Pécuchet" mis entre les mains de Jérôme Deschamps, c'est forcément un régal ! Le créateur des Deschiens revisite le fameux roman inachevé de Flaubert. Les deux héros se lancent dans la folle entreprise de tout savoir. Leur boulimie de connaissance est aussi ridicule que leur projet est vain. Cette version de l’œuvre est pleine d’humour, de tendresse parfois et d’une méchanceté réjouissante. Elle est à découvrir au Volcan au Havre du 8 au 11 décembre.


Ils sont trois, mais c’est comme si une tribu entière de cavaliers nous emmenait dans la steppe mongole, en passant par les contrées balkaniques … ce sont les violons barbares. Le trio nous emmène dans un voyage envoûtant … un concert sans frontière sauvage et enivrant. C’est mardi 11 décembre à 20h30 à Canteleu à l'espace culturel François Mitterrand.


Comment expliquer le phénomène des séries judiciaires et policières ? L’association Havre de Cinéma se penche sur la question avec la 4ème édition du festival «  des séries et des Hommes » sous le signe de la loi et de l’ordre. C’est jusqu’à samedi 8 décembre à la  Bibliothèque Oscar Niemeyer.


Les quatre jeunes Parisiens de Rendez-Vous déterrent le post-punk des années 1980 pour lui donner une nouvelle vie. Démonstration ce vendredi 7 décembre à 20h30 au Klubb à Evreux. N’hésitez pas il reste encore des places. Dans cette même soirée, We Hate You Please Die. Avec ce groupe rouennais, on remet la fureur au goût du jour à grands coups de fuzz sans oublier quelques gouttes de pop. We Hate You Please Die recherche une certaine transe, celle qui ne s’encombre pas des genres. Du brut et de l’électricité, du garage et du punk-rock : voilà l’équation parfaite de ce jeune groupe.



Un grand festival à destination du jeune public, c'est ce que propose la Zonzo compagnie invitée à Rouen par l'Opéra pour ce week-end des 8 et 9 décembre. Un week-end entier de concerts, installations, atelier autour d'un programme musical très diversifié.
 C'est tout le théâtre des Arts qui va vibrer puisque le spectacle est partout ; sur scène mais aussi dans les loges, dans les coulisses, au foyer. En tout, plus de 40 rendez-vous sur les deux jours !
L'Opéra comme vous ne l'avez jamais vu avec des spectacles gratuits, d'autres à 3 euros. Découvrir casse-noisette, bouger au rythme de la Hop frog fanfare, admirer le jonglage des Pakman à l'intérieur d'un camion ou encore faire de la musique en se promenant... C'est vraiment le Big bang !
Le programme est à découvrir ici


 
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