Une chaine de solidarité et 19 000 partages en quelques heures sur Facebook... Fly, âgé de 3 semaines est adoptée par Milmosa, une jument, privée de son poulain un jour avant.
C’est l’histoire d’un orphelin qui s’en sort bien.
Le 28 mars dans la nuit, Bertrand Pautout Folcarelli, restaurateur de son état et éleveur de chevaux de sports (CSO, CCE) perd une jument. Elle laisse derrière elle Fly, âgé de 3 semaines.
L'éleveur situé à Souvigny de Touraine préfère une solution maternelle à une démarche de substitution. Dès le matin, Bertrand poste sur son compte Facebook et la page de son Elevage La Folie-Ilostra Dark, situé en Indre et Loire, une annonce succincte : « Urgent ». L'objectif : trouver une mère ayant perdu son foal.
Une chaine de solidarité
Le buzz prend. Comme une traînée de poudre même. La demande est spécifique, pointue ; les juments susceptibles de répondre à ces critères, même en cette période de poulinage, ne sont pas légion. Mais la solidarité n’est pas un vain mot pour les amoureux des chevaux, et plus largement des animaux. 19 000 partages en quelques heures, rien que cela ! Les commentaires se multiplient partout. Attendrissement, inquiétude, les messages et coups de téléphone pleuvent.Finalement, le soir même, Céline Lacroix, vétérinaire en région parisienne prend contact avec lui. Une de ses amies, Vanessa Fuks, lui a confié une jument qui a perdu son poulain quelques heures avant : Milmosa.
« En 10 minutes j’ai mis Fly dans le van et et suis arrivé chez elle à 23 heures ».
Entre temps, il contacte un véto bordelais spécialisé qui téléphone à sa consoeur pour lui faire part du protocole à mettre en place. « Il s’agit d’une hormone qui a comme effet secondaire de provoquer des contractions et une sudation de la jument. Avec une serviette éponge on reporte la sueur sur le petit. Cela aide la mère à identifier le poulain comme elle sien. Bien sûr, avant les adoptions existent sans cet apport. Mais ce mode opératoire optimise la démarche. »
Et de fait, il n’a pas fallu longtemps. Le présentations faites, une heure suffit à rapprocher mère et fils adopté(e)s. « La jument est connue pour être très maternelle déjà ».
Finalement tout le petit monde repart le lendemain matin en terres tourangelles.
Dans un message, Bertrand Partout Folcarelli remercie les facebookers qui continuent la chaine de solidarité. « Très honnêtement, je ne pensais pas que cette plateforme de partage pouvait porter une telle mobilisation. Toutes ces manifestations font vraiment chaud au cœur. Je remercie vraiment toutes les personnes qui ont participé et ont porté leur intérêt à ce poulain orphelin. » Il s’engage à donner régulièrement des nouvelles et poster des photos sur sa page FB. Et nous le retrouverons pour avoir des nouvelles du petit.