Hier sur France 3, la candidate EELV à la présidentielle lançait un ultimatum aux socialistes sur le futur réacteur.
Elle a notamment fait état d'une date butoir, le 19 novembre, quant à la position du candidat Hollande sur le nucléaire en général et sur l'EPR en construction à Flamanville, en particulier.
Interrogé par l'AFP, Michel Sapin, un des négociateurs côté PS pour l'aspect programmatique du PS, a refuté tout "ultimatum" de la part de Mme Joly.
"Il ne saurait y avoir d'ultimatum sur une date qui a été fixée par les deux partis", a dit ce proche de François Hollande, rappelant que le PS et EELV avaient "une volonté commune" d'aboutir à un accord à la mi-novembre.
Alors qu'Eva Joly a rappelé les exigences d'EELV sur les dossiers de l'EPR, Michel Sapin a rétorqué que sur ce sujet, "nous continuons à discuter avec la volonté de trouver un accord qui soit un accord de gouvernement pour cinq ans au minimum". "On n'est pas dans la recherche d'un accord d'épicier", a-t-il aussi déclaré.
A propos du projet de réacteur nucléaire EPR dans la Manche, Eva Joly avait affirmé sur France 3 : "Si François Hollande dit non pour arrêter le chantier de Flamanville, il n'y aura pas d'accord". "Si nous achevons cet EPR-là, nous aurons l'énergie nucléaire pour les 50 prochaines années, ce qui rend la sortie du nucléaire impossible. Nous voulons sortir du nucléaire", a-t-elle insisté.
"Nous souhaitons un accord et nous souhaitons avoir des circonscriptions et un
groupe parlementaire. Mais nous ne céderons pas sur ce qui est notre combat historique
et très légitime pour quelques circonscriptions", a-t-elle réaffirmé.