Vaste plan d'économie: des emplois supprimés à l'étranger, des emplois non remplacés en France
Catastrophe de Fukushima, désengagement de l'Allemagne dans le nucléaire, dérapage financier sur le chantier de l'EPR en Finlande, un investissement minier en Afrique fortement déprécié, autant de facteurs qui concourent à de lourdes pertes opérationnelles prévués par Areva en 2011: de 1,4 à 1,65 milliards d'euros.
La direction du groupe français a donc décidé d'agir et a présenté, lundi, son plan stratégique pour redresser les comptes d'ici 2016. Au programme: réduction des investissements, importantes provisions ( de l'ordre de 2,3 milliards d'euros) sur les mines africaines d'Uramin (acquises en 2007) et sur le chantier de l'EPR en Finlande, objectif de réduction des coûts de fonctionnement.
C'est sur ce dernier point qu'une polémique commence à apparaître. A l'étranger, le groupe a annoncé la suppression de 1200 emplois en Allemagne. En France, les organisations syndicales annoncent le non-remplacement de 1200 postes, dans les fonctions non-industrielles, en 2012, un chiffre jugé "fantaisiste" par Eric Besson, ministre de l'Industrie. Ce mardi matin, Luc Oursel, PDG d'Areva, a annoncé un gel des embauches de personnel administratif "le teps nécessaire".
Dans l'ouest de la France, areva emploie plus de 3600 salariés. La majorité d'entre eux travaillent en Basse-Normandie (Beaumont-Hague, Valognes, Tourlaville).