Libéré de son devoir de réserve, Jean-Louis Debré, l'ancien maire d'Evreux, témoigne sur la vie politique française dans un livre qui sortira jeudi 21 avril. ll y règle notamment ses comptes avec Nicolas Sarkozy.
Depuis qu'il a quitté son poste de président du Conseil constitutionnel (remplacé par Laurent Fabius), l'ancien marie d'Evreux s'apprête à sortir un livre "Ce que je ne pouvais pas dire", dans lequel il s'exprime librement.
Jean Louis Debré accorde avant la parution de son livre quelques interviews à la presse et régle déjà quelques comptes avec les hommes politiques qu'il a cotoyés.
VIDEO : l'entretien accordé à nos collègues de France 2 diffusé samedi 16 avril :
"Sarkozy a cherché à me "débarquer" du Conseil constitutionnel"
Dans une interview donnée à Europe 1 ce mardi 19 avril, Jean-Louis Debré a affirmé que Nicolas Sarkozy, lorsqu'il était à l'Elysée, avait cherché à le "débarquer" du Conseil constitutionnel, dont il a occupé la présidence de 2007 jusqu'à la nomination de Laurent Fabius par François Hollande."Est-ce acceptable que lorsqu'une décision ne convient pas au pouvoir, on cherche à débarquer le président du Conseil constitutionnel ?", s'est interrogé Jean-Louis Debré ce mardi à propos de Nicolas Sarkozy, dans une interview donnée à Europe 1.
"Quand vous êtes sans arrêt en train de refuser les décisions du Conseil constitutionnel, de demander aux juges comment contourner la jurisprudence, cela montre que vous n'acceptez pas les institutions et l'État", a également affirmé l'ancien ministre de Jacques Chirac à propos du président des Républicains.
Interrogé sur son livre "Ce que je ne pouvais pas dire" (éd. Robert Laffont), un "journal de bord tenu durant neuf ans", Jean-Louis Debré
a également souligné que ses relations avec François Hollande "sont ce qu'elles auraient dû être avec Nicolas Sarkozy".
"Je n'ai jamais eu cette agressivité avec François Hollande", a-t-il considéré.
"J'ai annulé autant de décisions de droite que de gauche", a tenu à souligner Jean-Louis Debré au micro de Jean-Pierre Elkkabach, après avoir reconnu son "inimitié réciproque" avec l'ancien chef de l'État, Nicolas Sarkozy.
Enfin, se prononçant sur la primaire à droite, il a considéré qu'Alain Juppé est "compétent et a le sens de l'État".