Pour la première fois depuis le 1er juin, l'Agence Régionale de Santé annonce ce mercredi 20 juillet 2022 une baisse du taux d'incidence en Normandie. Seul le département du Calvados demeure au-dessus des 1000 cas pour 100 000 habitants.
Les épidémiologistes tablaient sur la mi-juillet ou la fin juillet pour le pic de la septième vague de covid qui frappe la France depuis plusieurs semaines. En Normandie, les derniers chiffres révélés par l'Agence Régionale de Santé ce mercredi 20 juillet 2022 laissent entrapercevoir le bout du tunnel, ou tout du moins une éclaircie. Pour la première fois depuis le 1er juin, après des semaines de hausse, le taux d'incidence régionale est à la baisse, une baisse non négligeable de -24,5% par rapport à la semaine précédente. Au 19 juillet, l’incidence régionale s'établit à 846 cas pour 100 000 habitants. A l'exception du Calvados, tous les départements normands passent sous la barre des 1000 cas pour 100 000 habitants.
- Calvados : 1 025,6 cas pour 100 000 habitants au 19 juillet (- 10,8 %)
- Eure : 801,5 cas pour 100 000 habitants au 19 juillet (-30,2%)
- Manche : 785,9 cas pour 100 000 habitants au 19 juillet (-27,7%)
- Orne : 776,3 cas pour 100 000 habitants au 19 juillet ( -23,9%)
- Seine-Maritime : 799,8 cas pour 100 000 habitants au 19 juillet ( - 28,4 %)
Le nombre de reproduction R (le nombre de personnes contaminées par un cas positif) passe de nouveau au-dessous du seuil de 1 pour atteindre 0,86.
Les hospitalisations continuent d'augmenter
Pas de baisse en revanche pour les hospitalisations. Ce lundi 18 juillet, 1281 personnes atteintes du Covid-19 étaient hospitalisées dans les établissements normands, contre 1113 la semaine précédente. Parmi elles, 45 étaient placées en réanimation ( contre 44 lors du dernier point de situation). La pression sur les hospitalisations conventionnelles est elle aussi en augmentation, avec environ 27 entrées par jour (contre 21 la semaine dernière). Depuis plusieurs jours, plusieurs établissements de la région ont été contraints de revoir les modalités d'accueil des visiteurs voire carrément d'interdire toute visite.
Des chiffres aussi encourageants en France ?
Au niveau national, la Normandie ne fait pas exception. Sante Publique France recensait ce mardi 19 juillet, 134 188 cas sur les dernières 24 heures, soit 26,3% de moins que la semaine précédente. Le taux d'incidence est également en baisse (-16%) sur les sept derniers jours. Mais malgré cette diminution, ces chiffres restent élevés et s'accompagnent, comme en Normandie, d'une augmentation de la pression sur les hôpitaux ( 20.896 patients atteints du Covid-19 hospitalisés ce mardi, contre 20.530 la veille). La covid-19 a encore fait 144 morts en 24 heures en France ce mardi 19 juillet.
L'OMS tire la sonnette d'alarme en Europe
C'est dans ce contexte que l'OMS Europe a adressé ce mardi une mise en garde à ses Etats membres, redoutant un automne et un hiver "difficiles" . Dans les 53 pays que l'organisation couvre (dont plusieurs en Asie centrale), le nombre de cas Covid-19 a triplé ces six dernières semaines, s'approchant des trois millions enregistrés la semaine dernière. Sur la même période, le nombre d'hospitalisations a doublé et, bien que le nombre d'admissions en soins intensifs reste "relativement bas", près de 3.000 personnes meurent encore du Covid en Europe chaque semaine, rappelle le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge. Cette augmentation du nombre de cas de Covid devrait se poursuivre dans les mois qui viennent, indique l'organisation, à cause de la fin des vacances d'été, de la réouverture des écoles et d'interactions sociales se produisant davantage en lieux clos à mesure que les températures baissent. Parallèlement, l'OMS Europe déplore une "baisse de la surveillance du virus" et appelle les Etats à réagir au plus vite. "Attendre l'automne pour agir sera trop tard", estime Hans Kluge.