Après avoir suspendu leur mouvement ce mardi, les syndicats de contrôleurs SNCF poursuivent leurs actions. Ce matin, à Caen, ils ont rencontré leur direction régionale, et cet après-midi, les représentants du personnel cherbourgeois vont rencontrer la député PS Geneviève Gosselin-Fleury.
Ce matin, à Caen, les syndicats de contrôleurs ont à nouveau exposé les motifs de leur mouvement à leur direction régionale. Le préavis de grève est déposé pour le 26 novembre prochain. Jusqu'ici la hiérarchie ne souhaitait pas négocier avec les salariés, car elle estimait que leur "dépôt de sac", leur "droit de retrait", exercé suite à l'agression, dimanche dernier, d'une contrôleuse à bord d'un train Paris-Caen-Cherbourg, n'était pas légal.
Le mouvement "suspendu" mais pas abandonné
Les contrôleurs ont cessé le travail lundi et mardi de cette semaine. Mardi soir, à contre-coeur, ils ont voté en assemblée générale la suspension de la grève. Ce jour là,à la mi-journée, à Rouen et au Havre, les contrôleurs hauts-normands avaient décidé, en assemblée générale, de mettre fin à leur mouvement, obligeant les caennais et les cherbourgeois à prendre cette décision en début de soirée. Face à leur direction, les grévistes bas-normands se sont ainsi retrouvés moins nombreux et donc moins forts. Les salariés bas-normands tentent de poursuivre une contestation et de continuer à porter leurs revendications malgré l'abandon de leurs confères. "On était déçus et amers, c'était difficile de suspendre le mouvement, de prendre cette décision, mais aujourd'hui, on souhaite continuer les négociations avec la direction, et on ne lâche rien pour le 26 novembre. " explique Stéphanie, syndicaliste Cherbourgeoise.
Un contrôleur supplémentaire sur les trains "sensibles"
Les contrôleurs cherchent à obtenir la présence d'un agent supplémentaire sur une vingtaine de trains dits "sensibles". A bord des corails, des TER et des intercités en direction de Paris, les agressions y sont plus fréquentes. Cette requête exige une réorganisation du travail. Les revendications sont aussi plus globales. Il s'agit d'améliorer les conditions de travail des employés et la qualité du service rendu au passagers de la SNCF.
Christophe Bouchama syndicat CGT Cheminots
Interview réalisée par Hélène Jacques et Erwan De Miniac