L'action nationale de mercredi a payé : le principal syndicat d'éleveurs, la FNB, a obtenu un accord avec Carrefour pour une meilleure rémunération des producteurs. A Caen, une action avait été menée à Mondeville. 

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Sous le slogan de "Carrefour voleur" , des groupes de plusieurs dizaines d'éleveurs ont manifesté dans des supermarchés du groupe. Certains ont "amélioré" l'affichage des prix de la viande, tous ont mené des discussions avec les acheteurs des magasins et avec les clients, comme cela s'est passé à Mondeville. 

Un accord national trouvé avec Carrefour

La réunion aura duré près de trois heures avec des représentants de Carrefour, dont le PDG Georges Plassat. A la sortie, la Fédération Nationale Bovine (FNB) a annoncé avoir conclu un accord avec le distributeur, ouvrant ainsi une "nouvelle ère" pour les éleveurs.

"L'intégralité des demandes de la FNB a été acceptée par le groupe Carrefour", a déclaré le président du principal syndicat d'éleveurs bovins, Jean-Pierre Fleury.

L'enseigne s'est engagée à présenter dans les rayons de tous ses magasins au moins 50% de "coeur de gamme", autrement dit de la viande provenance de bovins spécifiquement élevés pour leur viande et pas des vaches "de réforme", des vaches laitières trop âgées pour donner du lait, a-t-il expliqué. Carrefour a aussi accepté de définir la rémunération des éleveurs en fonction de leurs coûts de production. Le prix de la viande, qui n'est pas divulgué, sera révisé trimestriellement sur la base de ces coûts.

Carrefour va mettre en place "un processus de traçabilité inversée pour garantir que l'argent que va injecter le groupe descende bien chez le producteur. Cela va bouleverser la relation commerciale", selon le président de la FNB.





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