Michel Richard, le maire de Tessy-Bocage, dans la Manche avait pris sur le fait deux jeunes hommes qui vandalisaient des décorations de noël. Il avait été jeté à terre et frappé. Les deux hommes écopent d'1 an de prison dont 6 mois ferme et 6 mois avec sursis.
Le tribunal correctionnel de Coutances a condamné mercredi 17 juin les deux agresseurs de Michel Richard pour des faits de violence à l'encontre d'une personnes dépositaire de l'autorité publique, violence en réunion, en état d'ivresse.
L'un des prévenus, absent à l'audience, est condamné à 1 an de prison dont 6 mois fermes. Le second prévenu est condamné à 6 mois de prison avec sursis. Les deux hommes font l'objet d'une mise à l'épreuve de 18 mois.
Tessy-sur Vire : le maire agressé après avoir surpris des vandales autour des décorations de Noël
Au lendemain de l'agression dont il a été victime, Michel Richard confiait être plus touché moralement que physiquement. "C'est usant", explique le maire de Tessy-Bocage, "On essaye de faire vivre notre petite commune comme on peut." En deux mandats à la tête de cette commune d'un peu plus de 2300 habitants, c'est la première fois que l'élu est victime d'un tel "incident", selon ses mots.
Ce mardi 10 décembre 2019, aux environs de 20 heures, Michel Richard participe à un repas organisé dans la salle des fêtes de la commune quand son adjointe aperçoit deux individus en train de saccager des décorations de noël installées dans la rue. "J'ai réagi comme tous les maires", raconte l'intéressé qui sort immédiatement du bâtiment pour interpeller verbalement les deux vandales.
Je me suis approché de l'un d'eux et le deuxième m'a sauté dessus par l'arrière et m'a plaqué au sol. Il m'a donné des coups de pied alors que j'étais immobile au sol et que je ne pouvais pas me défendre.
Les individus ont ensuite pris la fuite. Très rapidement, son épouse vient lui porter secours. Le couple décide de suivre les deux jeunes hommes en voiture "pour voir où ils allaient". Les deux individus ont finalement été interpellés par les forces de l'ordre.
Je suis choqué, je dirais, plus moralement que physiquement. Physiquement ça va, j'ai des contusions mais rien de grave. Mais retrospectivement on a un peu peur.
"C'est désolant, ça ne devrait pas faire partie de la fonction de maire", indique Michel Richard qui n'entend pas pour autant quitter son écharpe. "Ce n'est pas ça qui va me décourager."