L'hôpital de Cherbourg utilise le web pour que le patient puisse connaître le temps d'attente aux urgences et a lancé une campagne de communication pour attirer les médecins à la pointe du Cotentin.
Les urgences du Centre hospitalier public du Cotentin ( CHPC) sont souvent engorgées. D'où l'idée de la direction de créer un compteur afin d'afficher le temps d'attente aux urgences. Pour l'heure, c'est sur cette page internet du site que les informations se trouvent: estimation du délai d'attente en soins intensifs, en médecine ou en traumatologie, au dessus ou en dessous d'une heure, le nombre de patients qui sont pris en charge, ceux qui attendent de l'être, le nombre de soignants. La page est rafraîchie toutes les 15 minutes.
L'objectif est d'informer les patients sur l'activité du service au-delà de leur ressenti. Mais aussi de répartir l'activité entre les urgences de Pasteur et le centre de soins non programmés (CSNP) de Valognes. 130 par jour à Cherbourg contre une petite trentaine à Valognes. A peine 20 mn de voiture entre les deux sites. L'information du compteur pourrait permettre aux patients de s'orienter vers le délai d'attente le plus court.
Un argument battu en brèche par Eric Labourdette, secrétaire général du syndicat FAFPH du CHPC: "Pour rappel le CSNP de Valognes n'est pas un service d'urgence. Il ne peut pas tout prendre en charge comme à Cherbourg. De plus en cas de douleur thoracique, surtout ne prenez pas votre voiture, allez directement au plus près." Et puis, " savoir avant qu'il y a deux heures d'attente ne va pas "dissuader " les patients comme l'espère la direction de venir se faire soigner. (...) Si seulement il y avait assez de personnel pour répondre aux besoins de la population , "on" ne serait pas obligé d'inventer un compteur. "
"Avec un déficit cumulé de 44 millions d'euros, malgré une augmentation de l'activité de 3,5%, ce compteur à notre avis ne servira qu'à connaître à quelle vitesse nous allons dans le mur !"
50 raisons de venir dans le Cotentin
Autre nouveauté sur le web: le Centre hospitalier du Cotentin s'est lancé sur les réseaux sociaux pour attirer les médecins. Sur la page Facebook du site, avec humour, une liste de 50 anecdotes pour faire venir de nouveaux médecins dans le Cotentin. Et l'initiative fait le buzz.
"Encore une fois de plus un coup d'épée dans l’eau, comme la suppression du jus d'orange pour les patients en diabétologie, la suppression des bouteilles d'eau pour les patients, le fameux parking payant des consultations qui reste désespérément vide tous les jours occasionnant encore plus de problèmes pour le stationnement et pour les riverains autour de l'établissement", déplore le syndicaliste Eric Labourdette.