Ce mardi, c'était la première rentrée pour bon nombre de "jeunes" députés. Parmi eux, la Cherbourgeoise Sonia Krimi, 34 ans, qui a remporté le duel des "Marcheurs" alors qu'elle ne bénéficiait pas de l'investiture officielle de sa formation politique.
Pour commencer une nouvelle vie, mieux vaut repartir sur de bonnes bases. Avant de faire sa première rentrée à l'Assemblée nationale comme député de la quatrième circonscription de la Manche, Sonia Krimi s'est rendue au siège de La République En Marche, sa formation politique qui lui a refusé l'investiture officielle pour les législatives au profit de Blaise Mistler, transfuge de la droite. "Il était important, et je pense qu'ils ont apprécié, que je passe personnellement pour en parler, échanger au tour d'un café", raconte la jeune femme de 34 ans. Désormais, cette brouille entre la militante de terrain et les instances du parti appartient au passé.
Le passé, pour Sonia Krimi c'est aussi son métier, consultante dans le secteur du nucléaire. Durant 4 ans, elle a travaillé pour le cabinet Efeso consulting (après avoir débuté sa carrière comme professeur d'université). Avant de prendre son nouveau "poste", la jeune élue est venue remettre sa démission à son employeur.
A l'Assemblée nationale, c'est une figure de la Manche et de La République En Marche qui l'a accueillie, le député (3e circonscription) Stéphane Travert. Né à Tunis il y a 34 ans, Sonia Krimi est aujourd'hui député de la République française. Elle aborde cette nouvelle vie et cette nouvelle législature avec optimisme: "En France, on a arrêté de rêver. On dit que le rêve est américain, qu'on a de l'espace, qu'on peut entreprendre, ne pas se sentir écrasé. Non ! En France aussi on peut continuer de rêver".
Reportage de Laïla Agorram et Sylvain Rouil
Intervenants:
- Sonia Krimi, députée de la Manche
- Sylvère Ode, vice-président de Efeso Consulting
- Stéphane Travert, député de la Manche