L'EPR arrive en phase de test avant la divergence, la première réaction nucléaire. Le réacteur montera en puissance dans les prochaines semaines pour atteindre 25% de ses capacités d'ici la fin de l'été, selon EDF.
Le PDG d'EDF Luc Rémont avait annoncé, lors des 24es Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, début juillet, que l'opération de "divergence" du réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR de Flamanville était "imminente", assurant que les délais se comptaient désormais "en jours ou en semaines". La divergence, c' est la première réaction de fission nucléaire du réacteur qui entraîne la production d'électricité.
La communication va donc bon train autour de la mise en service de l'EPR. Une visite de presse, très encadrée, était organisée le 9 juillet pour illustrer cette phase de test.
Une mise en service après 17 ans de chantier ?
L'autorité de Sûreté nucléaire (ASN) avait estimé la date de mise en service à fin juin, après 17 ans d'un chantier compliqué, où déboires techniques et retards ont été nombreux, pour une facture dépassant les 13 milliards d'euros, quatre fois le montant initial. "C'est imminent", a assuré M. Rémont.
"On a des équipes qui travaillent jour et nuit, on les laisse travailler", a-t-il ajouté, précisant néanmoins "qu'imminent ne se comptait pas en mois, mais en jours ou en semaines". Selon une note d'information d'EDF, "cette première divergence du réacteur EPR de Flamanville devrait intervenir en juillet, et le couplage durant l'été".
Ce "couplage" (ou connexion au réseau électrique) sera effectué une fois que le réacteur sera à 25% de puissance. L'EPR commencera alors à livrer ses premiers mégawatts, avant une production à pleine puissance, attendue selon EDF "avant la fin de l'année".
Les opérations de chargement du combustible d'uranium dans le nouveau réacteur se sont achevées mi-mai. L'EPR est le 57e réacteur français et le plus puissant du parc nucléaire national. Il est installé à Flamanville à côté de deux réacteurs plus anciens.
Ce premier réacteur nouvelle génération construit en France est le 4e de ce type installé dans le monde.
Deux des trois autres actuellement opérationnels se situent à la centrale nucléaire de Taishan en Chine et le troisième à la centrale nucléaire d'Olkiluoto en Finlande.