Récemment, près de 9 000 tonnes de déchets ont été découverts sous le futur parking de l'EPR dont des tenues de travail contaminées au cobalt 60. Ces derniers jours, la nature et gestion de ces déchets dans le centre de traitement du Ham (50) a soulevé questions et inquiétudes.
Tout est parti de ce message publié jeudi sur les réseaux sociaux par Yannick Rousselet, responsable de campagne Nucléaire chez Greenpeace.
Une interrogation publique qui a entraîné dans son sillage celle des maires des communes limitrophes du site, des média régionaux, de la Préfecture de la Manche ou encore de l'ASN. Le téléphone a beaucoup sonné au service communication d'EDF Flamanville 1 et 2. Que répond-t-on à ces questions soulevées par un lanceur d'alerte et relayées par Greenpeace?
"C'est faux, rétorque Philippe Legrand, responsable Communication d'EDF Flamanville 1 et 2. " Ces déchets sont contrôlés deux fois, quand ils partent de Flamanville et quand ils sont entrent sur le site du Ham. C'est un portique de détection de la radioactivité qui contrôle les camions. Et rien d'anormal n'a été détecté."
Pour info, le seuil de déclenchement a été franchi l'an dernier: il s'agissait en fait de blocs de granit, pierre naturellement radioactive...
Ces portiques ne détectent que certains types de rayonnement, certains radioéléments comme le cobalt 60 par exemple ne sont de fait pas détectacles, il faut avoir recours à une spectométrie, assure Yannick Rousselet.
Des tenues de travail contaminées enfouies sous le parking de l'EPR
Ces déchets ont déjà été sous les feux des projecteurs. Pour rappel, EDF a signalé leur découverte auprès de l'Autorité de Sûreté Nucléaire début août. Au total, près de 9000 tonnes de déchets dont 75 % de terre ont été excavées lors de la construction du futur parking de l'EPR ( le futur Flamanville 3) en construction. Ces déchets ( bois, cables, tuyaux, etc) remontent à la construction des premières tranches dans les années 80.
Mais des tenues de travail contaminées ont aussi été retrouvées. Les contrôles radiologiques réalisés immédiatement après la découverte s'étaient révélés négatifs. Mais des contrôles plus poussés, réalisés à l'aide d'un spectromètre, ont ensuite révélé la présence de traces de Cobalt 60, un radioélément qui n'est pas présent habituellement dans la nature.
Ces tenues remontent donc à la période d''exploitation de la centrale ( milieu des années 80) et non à la période de construction. EDF a assuré que ces tenues étaient toujours sur le site de Flamanville, le personnel à la retraite est interrogé par l'exploitant pour comprendre comment elle ont pu échapper au circuit de traitement ad hoc et être sauvagement enfouies à 10 mètres de profondeur.