Les révélations concernant l'usine d'Areva au Creusot (Saône-et-Loire) font réagir Greenpeace France. En effet, Aréva n'écarte pas des "falsifications" sur le suivi de la fabrication de pièces ayant servi à l'EPR de Flamanville. Pour Yannick Rousselet "c'est une tromperie, une manipulation grave."
Le cherbourgeois Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace France, réagit après les révélations du journal Les Echos de ce mardi 3 mai 2016.
"Il s'agit d'un acte intentionnel de cacher un résultat", déclare yannick Rousselet au micro de France 3 Normandie. "On parle du circuit primaire, des pièces qui entourent le combustible", précise t-il, pour souligner la gravité de cette révélation.
Les explications sur cette suspicion chez Aréva, avec Suzana Nevenkic :
"Des gens chez Areva ont fait une tromperie, une manipulation de chiffres(...) pour faire croire que ces pièces étaient conformes alors qu'elles ne l'étaient pas", déclare Yannick Rousselet.
Et selon lui, les arguments à propos de la réglementation qui a changé, des explications avancées par Areva ne suffisent pas. Ces falsifications seraient anciennes.
"Areva a fourni des générateurs de vapeur, des pompes du circuit primaire, etc dans le monde entier (...) il faut maintenant une liste précise des pièces falsifiées pour arrêter maintenant les installation concernées à cause de ces pièces qui peuvent rompre à tout moment", demande Yannick Rousselet
Pour le moment l'ASN, le gendarme du nucléaire, a ouvert une enquête. Les anti-nucléaires attendent ses conclusions avant d'envisager un recours possible.