"Il n'est pas question pour nous un seul instant que les régions paient 100% de la rénovation de ces lignes", a affirmé Hervé Morin le président centriste de la région Normandie, reçu par le Premier ministre Edouard Philippe à Matignon.
"Les régions ne paieront pas seules"
Les régions ne paieront pas seules pour le maintien des petites lignes ferroviaire remises en cause par le rapport Spinetta sur la SNCF, a prévenu Hervé Morin. Le Président de la région Normandie était reçu par le Premier ministre Edouard Philippe mercredi 21 février. Il réclame la "révision" de contrats financiers avec l'Etat."Il n'est pas question pour nous un seul instant que les régions paient 100% de la rénovation de ces lignes", a affirmé le président centriste de la région Normandie, reçu par Edouard Philippe dans le cadre des consultations sur la future réforme ferroviaire.
Se disant satisfait que le gouvernement ait choisi d'étudier "au cas par cas" l'avenir de ces lignes, M. Morin a souligné que certaines des lignes visées par le rapport Spinetta sont "importantes" et qu'il serait "un scandale de les fermer".
Afin notamment d'assurer leurs financements du transport ferroviaire, les régions demandent à l'Etat de "réviser dès aujourd'hui" les contrats de plan Etat-région (CPER) en cours, qui n'arrivent à échéance qu'en 2020.
Ces CPER fixent des engagements communs de l'Etat et des régions dans des projets locaux importants d'aménagement du territoire. Les régions pourraient alors "considérer qu'une partie de l'argent public peut être réaffectée sur d'autres projets" ou "régler la question de la rénovation" des petites lignes ferroviaires.
Les régions favorables à une ouverture à la concurrence
Les régions sont par ailleurs favorables à une ouverture rapide à la concurrence. "On est demandeurs à ce que ça aille vite, que dès 2019 on soit en capacité de commencer les appels d'offres pour une ouverture à la concurrence dès 2021", a dit M. Morin.Pour lui, les nouveaux concurrents de la SNCF doivent être en position de faire baisser réellement les coûts afin de limiter les subventions publiques. "Il ne s'agit pas de plaquer le modèle des cheminots sur la totalité du secteur des transports", a-t-il affirmé.