Grève chez Florette pour une prime en cas de jours fériés travaillés : la direction brandit le spectre des licenciements

Depuis jeudi dernier, une partie du personnel du site Florette de Lessay est en grève. Il réclame une prime de 25 euros pour les jours fériés travaillés. Ce lundi, la direction a annoncé qu'elle pourrait licencier si elle perdait la grande distribution comme client.

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"Avant, c'était plus social, on avait toujours des primes. Là, cette année, on n'a plus rien. On a rien eu comme prime par Macron. Ça fait 32 ans que je suis là. Plus le temps passe, plus on descend en salaire. On nous demande de travailler les jours fériés. Et il y aura les samedi après-midi après. On passera notre vie ici." Depuis jeudi 28 mras, une partie du personnel du site Florette de Lessay, qui conditionne des salades en sachet, est en grève. L'entreprise souhaite augmenter le nombre de jours féries travaillés. Et ce, sans contrepartie financière.

Les dernières négociations salariales en ont déçu plus d'un et l'intéressement, cette année, accuse une baisse significative. Dans ce contexte, "nous, on est pas d'accord pour travailler les jours fériés, vu le tonnage qu'il y a et vu les dates de péremption, ils peuvent être une journée sans travailler", expliquait ce lundi matin une salariée de Florette à notre équipe.  Les grévistes réclament donc une prime de "25 euros net" pour venir travailler les jours fériés.
 

"Menacer des emplois ? Super, Florette !"

Mais au quatrième jour de mobilisation (le site fonctionne 6 jours sur 7), les salariés ont pris un coup de massue sur la tête. Une délégation ressort, en milieu de journée, quelque peu sonnée d'une rencontre avec la direction. Ce mardi 2 avril doit débuter sur le site de Lessay un audit IFS qui doit déterminer si le site peut continuer à travailler pour la grande distribution. "Si on n'a pas la certification, il y a besoin de moins de salariés: de 14 000 tonnes, tu passes à 8000 tonnes", rapporte à ses collègues Alain Ménard, délégué CFDT, à la sortie de la réunion. L'avenir de 43% du personnel dépendrait donc de la conclusion de cet audit. "Menacer des emplois ? Super, Florette ! Et le groupe Agriaal (ndlr: le propriétaire de Florette) qui défend des valeurs humaines...."

Sur le coup, la question de la poursuite du mouvement se posait parmi les personnels grévistes. Mais au cours de la journée, les salariés manchois ont été en quelque sorte conforté dans leur démarche: deux autres usines en France ont décidé de faire grève également. En fin de journée, Agrial a ouvert la porte à des négociations. Les personnels du site de Lessay ont stoppé leur mouvement ce lundi soir. Les négociations doivent avoir lieu ce mercredi.

 
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