14 tonnes d'ammoniac sont entreposées dans l'ancien abattoir AIM. Fermé définitivement depuis deux semaines, le site doit être dépollué. Un chantier estimé à 130 000 euros, dont le coût devait être déduit des indemnités versées aux salariés.
C'est une petite victoire qu'ont remporté ce lundi 16 juillet les 235 salariés d'AIM. Ce lundi 16 juillet, deux semaines après la fermeture de l'abattoir, placé en liquidation judiciaire, ils étaient bien résolus à se faire entendre et avaient stationné quatre camions frigorifiques devant l'entrée de la préfecture de la Manche à Saint-Lô. Reçus par le représentant de l'Etat, ils ont obtenu gain de cause sur un dossier qui risquait de grever le budget du plan de sauvegarde de l'emploi .
Le premier concerne la dépollution du site de Sainte-Cécile. Près de 14 tonnes d'ammoniac, un composé chimique utilisé comme réfrigérant, y sont entreposées. Le chantier de "nettoyage" est estimé à 130 000 euros. Vendredi dernier, les salariés ont appris que cette somme pourrait être déduite de l'enveloppe destinée à leurs futures indemnités. Ce lundi le préfet leur a annoncé que c'est l'Etat qui prendra en charge le coût financier de cette opération.
Une petite victoire pour ces salariés dont l'avenir s'annonce compliqué. Sébastien Lafon, représentant du personnel, rappelait ce lundi que tous ne retrouveraient pas du travail dans leur secteur géographique. Durant toute la semaine, les salariés vont être reçus par une cellule d'information installée sur le site de l'abattoir pour leur expliquer leurs droits en termes de prime supra-légales et de formation.