L'épidémie de coqueluche explose en Normandie et le Cotentin est particulièrement touché. Une vingtaine de cas est recensée chaque semaine dans la Manche. La recrudescence de cette infection respiratoire s'explique notamment par une mauvaise couverture vaccinale.

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Le début de l'automne rime avec virus et bactéries, mais cette année, la coqueluche fait son grand retour. Plus de 100 000 cas et une trentaine de décès depuis le début de l'année 2024 en France, c'est le triste bilan lié à cette infection respiratoire. La Normandie n'est pas épargnée et est surveillée de près par l'Agence régionale de santé (ARS).

Une vingtaine de cas de coqueluche par semaine dans la Manche

L'épidémie de coqueluche, caractérisée par des quintes de toux violentes et répétées, s'accélère en particulier dans la Manche. Dans ce département, une vingtaine de cas a été enregistrée chaque semaine depuis la fin août, par SOS médecins.

Tous les professionnels de santé en sont témoins, comme Emmanuel Lecocq. Pour ce médecin généraliste à Cherbourg, la propagation rapide et le retour de la maladie sont liés à "la modification vaccinale avec les fréquences vaccinales qui ont été plus espacées". Mais ce n'est pas le seul facteur, il ajoute : "la recrudescence de la coqueluche est aussi due au post-Covid avec une baisse d'immunité globale."

On constate un nombre un peu plus important de personnes qui viennent avec des symptômes évoquant la coqueluche. Les prescriptions d'antibiotiques ont été multipliées par cinq depuis le mois d'août.

Vincent Gain, pharmacien à Cherbourg

Même constat pour Vincent Gain, pharmacien cherbourgeois. Il a relevé ces derniers temps "une augmentation des prescriptions d'antibiotiques". Derrière son écran d'ordinateur, statistiques à l'appui, il précise : "elles ont été multipliées par cinq depuis le mois d'août".

Dans son officine, les Cherbourgeois viennent aussi chercher des conseils. "Les patients nous amènent leur carnet de vaccination pour savoir où ils en sont et s'ils ont eu les bons rappels de vaccin", remarque le pharmacien. Car la vaccination demeure la meilleure façon de prévenir cette maladie cinq à six fois plus contagieuse que le Covid.

Les bon réflexes

Les nourrissons, les personnes âgées et les femmes enceintes sont les plus exposés. Pour se protéger et protéger les autres, l'ARS insiste : "la prévention de cette maladie repose essentiellement sur la vaccination".

Chez les enfants, la primo-vaccination a lieu à deux et quatre mois de vie, suivi d'un rappel à onze mois. Un second rappel se fait à six ans puis un troisième à onze ou treize ans.

Chez les adultes, la vaccination de la coqueluche est conseillée par un rappel à l’âge de 25 ans.

La Haute autorité de santé (HAS) recommande aussi à toute personne en contact proche avec un nourrisson de moins de six mois de recevoir "un rappel, si le dernier vaccin contre la coqueluche date de plus de cinq ans".

L'Agence régionale de santé rappelle que le port du masque, l’hygiène des mains et l’aération des lieux de vie sont nécessaires pour la prévention des maladies respiratoires.

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