Dans la foulée des chiffres du recensement, l'INSEE sort une étude sur la famille. Moins nombreuse, sans problème de logement, vivant loin des centre-villes la famille normande a ses spécificités.
Moins nombreuses
La Normandie c'est 400 000 familles, soit trois ménages sur 10. Elles représentent 28 % des ménages au total en 2012, c'est 9 points de moins qu'en 1990. "Dans la région, contrairement à la France, cette diminution a été plus forte dans les années 2 000 (-4,7 points) que dans les années 1990 (-4,3 points)." précisent les statisticiens. En clair, la valeur famille recule comme partout, la Normandie rattrapant son retard en matière de divorces sur les chiffres nationaux (un couple sur deux divorce dans l'année de leur union en zone urbaine, un mariage sur trois se soldant par une séparation dans l'année en zone plus rurale).
Où vivent les familles normandes ?
Elles sont plus nombreuses dans les aires urbaines autour de Rouen, Caen et le Havre et dans une grande partie du département de l'Eure, considéré comme une grande banlieue parisienne.On trouve ainsi 35 familles pour 100 ménages dans les grandes couronnes des agglomérations, elles ne sont que 22 sur 100 à vivre en centre des grandes villes. La raison de cet exode : la "part importante de logements de grande taille à des prix accessibles, tout en restant à proximité des emplois", note l'Insee. Caen, Cherbourg-en-Cotentin et dans une moindre mesure le Havre sont les villes qui ont perdu en 20 ans le plus de familles.
Les familles sont de plus en plus rares dans les centre de ces zones urbaines, sur le littoral et dans les départements fortement ruraux de l'Orne et de la Manche.
©france 3 Normandie
Comment vivent les familles normandes ?
Dans les zones habitées par les familles, pas de soucis de logement. Les familles en logement surpeuplé sont relativement peu nombreuses dans la région, 6% seulement. Cette situation se rencontre dans les centres-villes d'Evreux, de Rouen et du Havre.Dans la région, les familles allocataires d'une CAF, sont deux points inférieurs à la proportion nationale. Là aussi les centres urbains des grandes agglomérations concentrent ces populations. 44% des allocataires vivent dans les centres du Havre ou de Rouen.
Les familles monoparentales sont plus pauvres que les autres et se rencontrent également dans les centres-villes urbains.
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