Acheter un cheval est un acte important et qui peut paraître compliqué. Il y a ce qui est visible, les connaissances que l'on peut en avoir, et le reste. Même en toute bonne foi des 2 parties. Pour vous aider à y voir clair, le plus raisonnable est de réaliser une visite vétérinaire.
Avant d’acheter un cheval, il est nécessaire de vous interroger. Quelles disciplines vous intéressent ? Et quelles pratiques ? Loisir, compétition ? Une fois que vous aurez trouvé la monture qui vous tente, et qu’elle correspond à l'enveloppe fixée, une visite vétérinaire peut vous aider à passer à l'acte.
Expertise de transaction
« L’expression qui doit être employée, c’est « Expertise de transaction », dit Thomas vétérinaire dans l’Orne. « C’est plus juste. Car il n'appartient pas au vétérinaire de dire si le cheval est bon ou non. Nous sommes comme un huissier de justice qui réalise un état des lieux.»1- Comportement général
Cet après-midi, la jument qui descend du van dans l’enceinte de la clinique est au pré depuis 2 mois : toutes les informations en possession du futur cavalier sont importantes. L’âge du cheval bien sûr. Son passé, son éventuel participation à des compétitions, leurs niveaux... Permettent aussi d’évaluer le comportement. Son attitude également dans un environnement inconnu. « Un cheval, de bonne qualité mais très compliqué, nerveux, sur l’oeil alors que l’acheteur potentiel n’est pas confirmé c'est aussi une dimension du conseil que nous apportons de fait. »2- Les constantes
Le rythme cardiaque du cheval de sport entraîné tourne autour de 30 et peut monter à 200 durant l’effort. La récupération aussi est fondamentale.3- Examen de la dentition
Présence ou non de dents de loup, par exemple. De bonnes dents, c’est essentiel pour manger correctement et donc signe d'une bonne santé.4- Les yeux
Pour éliminer la suspicion de certaines maladies, comme l’uveite, l’inflammation de l’uvée (de la simple douleur jusqu'au la perte de l’oeil), un des vices rédhibitoires, l’examen se déroulera dans la pénombre.5- L’orthopédie
Les pieds sont essentiels.La constations de la qualité des applombs. « Et puis rien qu'à la palpation on peut repérer les problèmes tendineux, une chaleur éventuelle du pied, une déformation, un engorgement. L’important aussi c’est la symétrie. Une altération a une portée très amoindrie si elle se retrouve des deux côtés. » Après viennent les tests de mobilité sur le plan latéral et vertical. Constater la mobilité des cervicales, leur amplitude…
6- Le test de la flexion
« C’est également très important. Il s’agit de charger pendant une minute. On relâche et on fait trotter le cheval sur une ligne droite. La rectitude des foulées ou non dévoile une douleur, une boiterie.Les tests sur sol durs mettent en évidence les laissions osseuses ; sur un sol meuble, les soucis ligamentaires et tendineux.
7- Essoufflement
Faire trotter puis galoper le cheval permet de voir s’il est rapidement essoufflé ou non et donc de décider une investigation supplémentaire éventuelle via une endoscopie. « On peut même réaliser des exercices sur un tapis roulant. Un moyen pour détecter une anomalie, un voile de palet par exemple. »8- La gynécologie
Les examens complémentaires. « Ensuite il est possible de fouiller les juments et réaliser une échographie dans le cadre d’une visite gynéco pour anticiper sur des saillies à venir. Mais ce type d’investigation peut également exister pour une approche orthopédique en ce qui concerne le bassin. Enfin, il est conseillé de faire des radiographies. En priorité pour vérifier l’état des os naviculaires. »Vous pouvez déplacer le cheval ou faire venir le praticien. La première solution, même si elle est plus contraignante, est souvent plus efficace. « Les appareils sont embarqués mais le développement numérique qui permet une lecture rapide donne aussi l’opportunité de savoir si les clichés sont de bonne qualité impliquant ou non de recommencer. »