Le cadavre était caché dans l'armoire : un trentenaire devant les assises de l'Orne

Le 26 mai 2019, le corps sans vie d'une septuagénaire était découvert à son domicile de La Ferté-Macé. Un homme d'une trentaine d'années avait rapidement été interpellé. Il comparaît ce mardi 5 avril devant les assises de l'Orne à Alençon.

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Monique n'est plus là. Ce mardi matin, aux assises de l'Orne, son fils et ses deux petits enfants sont assis ce matin sur le banc des parties civiles. Une famille "dévastée", selon son représentant, Maître Claude Marand-Gombar. "Comment ne pas l'être lorsqu'une mère, lorsqu'une grand-mère a été tuée dans des conditions aussi épouvantables", tonne l'avocat, "Les parties civiles viennent à cette audience de la cour d'assises pour exprimer cette souffrance mais aussi et peut-être surtout savoir ce qui a pu se passer cette nuit-là. Car, jusqu'à cette heure, nous ne savons pas exactement ce qui a animé l'accusé, pourquoi s'est-il comporté comme cela."

Le 26 mai 2019, le corps sans vie de Monique, 70 ans, est découvert caché dans une armoire à son domicile de La Ferté-Macé. L'infirmière, qui vient quotidiennement lui prodiguer des soins, s'est inquiétée de ne pas la trouver et a appelé en fin de journée les secours. Il est 21 h 30 quand les gendarmes font la macabre découverte dans la chambre à coucher de la vieille dame. Un médecin légiste, appelé sur place, constate des blessures à la tête. L'autopsie confirmera par la suite une mort violente. 

Le 10 juin, un homme âgé de 33 ans est interpellé. Lors de son audition, l'individu reconnait partiellement les faits. Il raconte aux enquêteurs de la section de recherches de Caen que la septuagénaire est entrée par erreur dans une habitation où lui et ses amis étaient en train de prendre l'apéritif. Elle l'aurait alors accusé de lui avoir volé son portefeuille et ses clés. Le groupe aurait reconduit la vieille dame brutalement. Un peu plus tard dans la soirée, l'homme aurait voulu s'excuser et se serait rendu au domicile de la septuagénaire. Il était alors fortement alcoolisé. La vieille dame aurait alors paniqué et menacé d'appeler les gendarmes. Le 13 juin, le trentenaire est déferré devant le Parquet de Caen. L'affaire est qualifiée de meurtre.

"Une proie facile"

Le procès va durer deux jours. L'avocat des parties civiles ne semble pas croire à la version de l'accusé. Au moment du drame, "il va immédiatement réaliser qu'il avait affaire à une proie facile", estime Maître Claude Marand-Gombar, qui compte insister durant l'audience sur la vulnérabilité de la vieille dame, "une personne qui était en souffrance, qui essayait au quotidien d'enchaîner les jours, les nuits avec toute la douleur d'une personne qui vivait seule, qui se sentait peut-être parfois un petit peu abandonnée".

Ce mardi matin, la famille de l'accusé a été auditionnée par la cour d'assises. Issue de la classe moyenne, elle a raconté une enfance sans histoire puis une adolescence turbulente et des problèmes d'alcool par la suite. Des problèmes que l'accusé reconnait. Celui-ci a déjà été condamné pour des faits de violence sous l'emprise de l'alcool. Sollicitée par notre équipe, l'avocate de la défense ne souhaite pas, pour l'heure, communiquer. L'accusé encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle.

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